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En Syrie, le journaliste américain Bilal Abdul Kareem enlevé par HTC

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le journaliste américain de renom Bilal Abdul Kareem.

Des hommes armés affiliés au groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTC), au pouvoir en Syrie, ont enlevé le journaliste américain Bilal Abdul Kareem suite à ses critiques envers les nouveaux dirigeants du pays.

Alors que les rapports faisant état d'exécutions sommaires, de détentions arbitraires et d'autres exactions se multiplient, Abdul Kareem, figure médiatique importante en Syrie, où il vit depuis 2012

Abdul Kareem a été arrêté près de la mosquée al-Fateh dans la ville d'al-Bab, située à 40 kilomètres au nord-est d'Alep, en début de semaine.

Selon des sources locales, deux véhicules, avec à leur bord des hommes armés liés à HTS, ont encerclé la zone avant d'arrêter Abdul Kareem et de l'emmener vers un lieu inconnu.

Ancien humoriste américain, Abdul Kareem vit en Syrie depuis 2012 et a collaboré avec de nombreux médias étrangers.

Il a réalisé des reportages pour CNN, Channel 4, la BBC, Sky News et l'émission néerlandaise Nieuwsuur.

En 2020, Abdul Kareem a été arrêté par le HTS dans le nord de la province d'Idlib et détenu pendant six mois pour « incitation » contre le groupe armé.

Après sa libération, Abdul Kareem a parlé ouvertement des détentions arbitraires, des mauvais traitements et de l'absence de procédure régulière dans les prisons gérées par HTS.

Suite à la chute du gouvernement de l'ancien président Bachar al-Assad en décembre 2024, Abdul Kareem a exprimé son ferme soutien aux nouveaux dirigeants syriens.

Cependant, à la mi-2025, son attitude a changé et il est devenu de plus en plus critique envers le régime en place dirigé par Mohammad al-Jolani, qui commandait autrefois la branche d'Al-Qaïda en Syrie.

Le journaliste a critiqué l'alignement du régime HTS sur les intérêts occidentaux et a averti que, sans véritable réforme, la Syrie pourrait connaître un sort funeste.

Dans sa dernière vidéo, Abdul Kareem s'en est pris au HTS qui a décidé de rallier la coalition militaire dirigée par les États-Unis, censée avoir été formée pour combattre le groupe terroriste takfiri Daech.

Il a dénoncé la présence de forces militaires étrangères sur le sol syrien, et notamment celle des troupes américaines.

Abdul Kareem a également remis en question l'absence de réaction des nouveaux dirigeants syriens face à l'agression israélienne, ainsi que des politiques plus générales qu'il juge excessivement pragmatiques.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV