Le Hamas rejette fermement toute tentative de désarmer le mouvement de résistance et mis en garde contre toute ingérence étrangère dans les affaires palestiniennes, exigeant des garanties plus fortes et plus détaillées pour la deuxième phase du cessez-le-feu avec Israël.
Dans une interview accordée mardi à la chaîne d’information yéménite Al Masirah, Osama Hamdan, haut responsable du mouvement de résistance palestinien Hamas a souligné que le Hamas ne remettrait jamais ses armes aux puissances étrangères. « La Résistance rejette l’arrivée de forces étrangères pour nous désarmer [et nous prendre] les armes que l’occupation n’a pas pu nous prendre… L’idée de rendre les armes est une idée que le mouvement de résistance n’accepte pas. »
Hamdan a également abordé le cessez-le-feu que le régime sioniste continue de violer pour rappeler que « dans la deuxième phase de l’accord pour Gaza, les garanties doivent être plus claires et les engagements plus détaillés ».
« L’ennemi sioniste ne respecte pas l’accord, et même les accords internationaux qu’il conclut sont soumis à des violations flagrantes », a-t-il ajouté, évoquant les violations répétées par Israël des accords précédents.
Il a averti que le maintien du blocus de Gaza par Israël pourrait signaler un retour aux hostilités. « Le refus d’ouvrir les points de passage est un signe de la part d’Israël que l’ennemi a l’intention de reprendre ses agressions contre la bande de Gaza », a déclaré Hamdan.
Il a déclaré que l’utilisation du blocus comme arme n’affaiblirait pas la Résistance palestinienne et que recourir au siège comme outil de guerre pour entraver l'accès aux besoins fondamentaux « accroît l’hostilité envers l’entité sioniste ».
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Hamdan a ensuite condamné les politiques israéliennes et américaines qui font partie d'une stratégie plus large visant à dominer militairement l'Asie de l'Ouest.
Malgré les attaques continues contre les Palestiniens, Hamdan a exprimé sa confiance dans la résilience palestinienne. « La Résistance est capable de continuer, et je suis convaincu que l’issue de ce conflit sera la disparition de cette entité. »
Un cessez-le-feu négocié par les États-Unis entre le Hamas et Israël a été conclu le 10 octobre 2025. Dans le cadre de la première phase, Israël avait l'obligation d'ouvrir tous les points de passage vers Gaza, permettant ainsi l'entrée de nourriture et d'aide et mettant fin aux hostilités en échange de la libération de tous les captifs détenus par le Hamas.
Bien que le Hamas ait respecté l'accord, Israël a poursuivi ses attaques contre Gaza et a maintenu la fermeture de la plupart des points de passage, bloquant ainsi l’aide vitale.
Mardi, le ministre israélien de la Guerre, Israel Katz, a déclaré que le régime n’avait pas l’intention de se retirer complètement de Gaza et prévoyait d’établir de nouveaux avant-postes militaires et agricoles dans le nord, ce qui constitue une violation flagrante du cessez-le-feu.
Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a rapporté lundi qu'Israël avait déjà violé l’accord au moins 875 fois, dont 265 tirs sur des civils, 49 incursions dans des zones résidentielles, 421 pilonnages et 150 démolitions de maisons.
Depuis le début du cessez-le-feu, les attaques israéliennes ont tué au moins 411 personnes à Gaza et blessé 1 112 autres.
Selon le ministère palestinien de la Santé siégé à Gaza, le bilan total des morts à Gaza depuis le début de la guerre génocidaire lancée par Israël en octobre 2023 a atteint 70 937, au moins 171 192 personnes ont été également blessés.