Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, le Venezuela a appelé à la cessation immédiate des déploiements militaires américains dans les Caraïbes.
Le ministre des Affaires étrangères, Yvan Gil, a dénoncé, lundi 22 décembre, le renforcement militaire américain dans les Caraïbes, déclarant que cette mesure perturbe l'approvisionnement en pétrole et en énergie de la région et exacerbe l'instabilité des marchés mondiaux.
M. Gil a exigé l'arrêt des déploiements militaires américains, des blocus et des attaques armées commis par Washington.
Il a insisté : « Exigeons la cessation immédiate des déploiements militaires, des blocus et des attaques armées, et activons les mécanismes du système multilatéral pour enquêter, sanctionner et empêcher que de tels incidents ne se reproduisent. »
Il a averti que le blocus et la piraterie visant le commerce énergétique vénézuélien pourraient nuire aux approvisionnements en pétrole et en énergie, accroître l'instabilité des marchés internationaux et porter atteinte aux économies d'Amérique latine, des Caraïbes et des pays vulnérables du monde entier.
Ses remarques font suite à la saisie par les États-Unis de deux pétroliers transportant du pétrole vénézuélien.
Les garde-côtes américains ont également signalé avoir tenté, sans succès, d’intercepter un troisième pétrolier transportant du pétrole dans les eaux internationales au large du Venezuela.
Le président américain, Donald Trump, a imposé un blocus naval à tous les pétroliers sous sanctions entrant ou sortant du Venezuela.
Caracas a dénoncé ces agissements, les qualifiant d’acte de piraterie internationale grave, et a indiqué qu’ils seraient portés devant le Conseil de sécurité des Nations unies ainsi que d’autres organisations multilatérales.
L'administration Trump prétend que le Venezuela utilise le pétrole, sa principale ressource, pour financer le « narcoterrorisme ».
Depuis septembre, l'armée américaine a mené une série de frappes aériennes contre des embarcations, selon elle, soupçonnées de trafic de drogue dans les Caraïbes et l'est de l'océan Pacifique.
Des critiques ont remis en question la légalité de ces attaques, qui ont fait plus de 100 morts.
Caracas rejette toute implication dans le trafic de drogue et affirme que Washington cherche à renverser Nicolas Maduro pour s'emparer des réserves pétrolières du Venezuela.