Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a assuré dimanche que les progrès réalisés contre la famine à Gaza demeuraient « extrêmement fragiles », alors que le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) indiquait qu’aucune zone du territoire n’était actuellement classée en situation de famine.
« Ces progrès sont les bienvenus, mais ils restent extrêmement fragiles, alors que la population continue de faire face à des destructions massives des infrastructures, à l’effondrement des moyens de subsistance et de la production alimentaire locale, ainsi qu’à des restrictions pesant sur les opérations humanitaires », a écrit Tedros Adhanom Ghebreyesus sur X.
Le chef de l’OMS a précisé que plus de 100 000 enfants et 37 000 femmes enceintes ou allaitantes devraient encore souffrir de malnutrition aiguë d’ici avril prochain, tandis que seulement 50 % des établissements de santé de Gaza sont partiellement fonctionnels, confrontés à des pénuries de fournitures et d’équipements essentiels.
« Pour intensifier les services vitaux et élargir l’accès aux soins, l’OMS appelle à l’approbation urgente et accélérée ainsi qu’à l’entrée de fournitures médicales essentielles, d’équipements et de structures hospitalières préfabriquées », a-t-il déclaré.
En dépit de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu à Gaza le 10 octobre, Israël poursuit ses attaques meurtrières contre le territoire palestinien assiégé et limite l’acheminement de l’aide humanitaire.
Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré vendredi que 395 Palestiniens avaient été tués et 1 088 autres blessés depuis le début du cessez-le-feu. Il a également indiqué que 634 corps avaient été retrouvés durant cette période.
Depuis le début de l'offensive israélienne en octobre 2023, l'armée du régime a tué environ 70 925 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, et en a blessé 171 185 autres.
Des experts affirment que le régime israélien, avec le soutien des États-Unis et de certains pays occidentaux, a commis un génocide contre les Palestiniens dans ce territoire assiégé.