Dans un contexte de tensions croissantes le long de la ligne de démarcation sur le plateau du Golan occupé par Israël, les forces israéliennes ont mené des incursions terrestres dans la province syrienne de Quneïtra, au sud-ouest du pays, établissant des points de contrôle temporaires, ce qui constitue une nouvelle violation de la souveraineté syrienne.
La chaîne de télévision publique syrienne al-Ikhbariyah a rapporté que des troupes israéliennes, à bord de cinq véhicules militaires, ont mené un raid dans le village d'Ain Ziwan ce samedi 20 décembre et ont établi un point de contrôle dans la zone.
Les forces israéliennes ont également pris d'assaut le village d'al-Ajraf, dans la campagne centrale de Quneïtra, avec quatre véhicules militaires et ont établi un point de contrôle pour fouiller les passants.
Ces incursions ont fait suite à une manifestation la veille à al-Salam, où des dizaines de Syriens ont condamné les attaques israéliennes en cours contre les habitants et leurs biens, selon l'agence de presse syrienne SANA.
Les forces armées israéliennes ont lancé vendredi quatre nouvelles offensives terrestres dans la campagne de Quneïtra.
Une patrouille composée de trois véhicules est entrée dans la ville de Bir Ajam et s'est dirigée vers le village de Briqa, a indiqué l'agence SANA.
Deux véhicules Humvee et deux pick-ups Toyota Hilux ont également pris d'assaut le village d'al-Asha et se sont dirigés vers la ville d'al-Rafid.
Un troisième raid israélien a été mené dans le village d'Umm al-Azam, les forces israéliennes établissant un point de contrôle temporaire à l'intersection des villages d'al-Mushairfa et de Ruweihina.
Les forces israéliennes ont également mené un raid sur le village de Ruweihina et se sont dirigées vers le barrage voisin.
Depuis la chute du gouvernement de l'ancien président Bachar al-Assad à la fin de l'année dernière, Israël a perpétré à plusieurs reprises des actes d'agression sur le territoire syrien.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné à ses forces de progresser davantage en territoire syrien afin de s'emparer de plusieurs positions stratégiques cruciales dans la région.
Israël a étendu son occupation en Syrie en prenant le contrôle de la zone tampon qui sépare le plateau du Golan occupé du reste du pays, violant ainsi l'accord de désengagement de 1974.
Les analystes avertissent que l'inaction du parti au pouvoir en Syrie, Hayat Tahrir al-Cham (HTC), associée à ses efforts pour normaliser ses relations avec Tel-Aviv, a enhardi Israël à étendre sa présence territoriale en Syrie et à intensifier ses frappes aériennes dans la région.