Au Maroc, la Coalition nationale pour la langue arabe appelle les autorités du pays à mettre un terme à la domination de la langue française et à adopter une politique linguistique consacrant l’usage officiel de l’arabe et de l’amazigh dans les secteurs de l’éducation, de l’économie ainsi que dans toutes les entreprises publiques et privées, conformément à l’article 5 de la Constitution.
Dans un communiqué publié le 17 décembre à l’occasion de la Journée mondiale de la langue arabe, la Coalition nationale marocaine pour la langue arabe a appelé les autorités du pays à mettre un terme à la domination de la langue française, notamment dans les domaines de l’enseignement et de l’administration, et à renforcer l’utilisation de la langue arabe.
Selon la Coalition, la construction d’un avenir linguistique véritablement inclusif au Maroc passe par la mise en œuvre effective du statut officiel de l’arabe dans tous les aspects de la vie publique. Elle a mis l’accent sur la nécessité d’une politique linguistique claire et résolue, visant à faire de l’arabe la langue principale de l’enseignement, de la gouvernance, de la finance, des affaires et de l’ensemble des secteurs stratégiques du pays.
La Coalition a aussi appelé à l’utilisation de la langue arabe ou de l’amazigh dans les documents officiels, les services et la correspondance au sein des institutions publiques et des entreprises privées, conformément à la loi.
Le maintien de l’usage de la langue française dans les institutions de l’État, les organisations non gouvernementales et les banques revient régulièrement dans le débat public au Maroc. La langue arabe est inscrite à l’article 5 de la Constitution du royaume, qui stipule que « l’arabe est la langue officielle de l’État qui œuvre à sa protection, à son développement et à la promotion de son usage ». La langue amazighe constitue également une langue officielle du pays, faisant partie du patrimoine commun.
L’introduction d’une loi, en août 2019, réformant l’enseignement et autorisant l’enseignement de certaines matières en langue française a suscité la controverse dans les milieux académiques et au sein de l’opinion publique marocaine. Plusieurs partis politiques et organisations de la société civile ont vivement exprimé leur opposition à cette décision, considérant le français comme un héritage colonial et plaidant pour son abandon dans le système éducatif.
Par ailleurs, la Coalition nationale marocaine pour la langue arabe a adressé des missives et des pétitions regroupant les signatures de mouvements politiques ainsi que de figures littéraires, politiques, diplomatiques et d’activiste, appelant le gouvernement à défendre le statut officiel de la langue arabe dans le royaume.