Une intrusion informatique massive a compromis les systèmes du ministère de l’Intérieur, permettant l’accès à des fichiers sensibles comme le TAJ et le FPR. Le ministre de l’Intérieur Laurent Nunez qualifie l’acte de « très grave », soulignant un manque d’« hygiène numérique ».
Les services du ministère de l’Intérieur ont été la cible d’une cyberattaque massive, a affirmé Laurent Nunez, mercredi 17 décembre, qui évoque « un acte très grave ». « Quelques dizaines de fiches » confidentielles ont été « extraites » lors de cette attaque informatique qui a touché la Place Beauvau pendant plusieurs jours, a reconnu le ministre français de l’Intérieur.
Le fichier de traitement d’antécédents judiciaires et le fichier des personnes recherchées ont été « consultés », « des fichiers importants pour nous », a expliqué Laurent Nunez. « On ne connaît pas encore l’ampleur de la compromission, on ne sait pas ce qui a été extrait : à date, quelques dizaines de fiches ont pu être sorties du système », a-t-il poursuit.
Interpellé lors de la séance des questions au gouvernement sur l’ampleur de l’attaque, le ministre français a reconnu la sévérité de l’intrusion. La faille de sécurité a été rendue possible par un manque « d’hygiène numérique », des mots de passe permettant l’accès à des fichiers protégés ayant été échangés « en clair » sur des messageries professionnelles compromises, a détaillé M. Nunez dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale.
Deux enquêtes, judiciaire et administrative, ont été ouvertes et la Commission nationale de l’informatique et des libertés a été saisie, selon le ministre de l’Intérieur, qui précise que les commanditaires à l’origine de l’attaque n’ont pas encore été identifiés.
En juillet, France Travail a également fait l’objet d’une cyberattaque massive compromettant des données sensibles quelques mois après une autre attaque de ce type.
L’agence chargée de l’emploi a annoncé, mercredi 23 juillet, avoir été la cible d'une cyberattaque qui expose les données personnelles de quelque 340.000 demandeurs d’emploi.
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Les équipes internes de France Travail, sur la base des informations fournies par l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI), ont pu identifier la vulnérabilité : il s'agissait de l'application Kairos, « permettant aux organismes de formation d'agir sur le suivi des formations des demandeurs d'emploi »