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Le Qatar avertit que les violations israéliennes risquent de faire dérailler complètement le cessez-le-feu à Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des hommes marchent dans une ruelle boueuse d'un camp de fortune abritant des Palestiniens déplacés après de fortes pluies dans le quartier de Zeitoun, à Gaza, le 11 décembre 2025. ©AFP

Le Premier ministre qatari a mis en garde contre les conséquences des violations israéliennes du cessez-le-feu à Gaza, soulignant qu’elles risquaient de compromettre l’ensemble de l’accord.

Cet avertissement intervient dans un contexte où les tempêtes hivernales exacerbent une catastrophe humanitaire déjà profonde, tandis que Tel-Aviv persiste à entraver l’acheminement de l’aide vers le territoire palestinien assiégé.

Le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane ben Jassim Al-Thani, a lancé un avertissement solennel mercredi, et a déclaré que les violations quotidiennes par Israël du cessez-le-feu négocié par les États-Unis risquaient de faire complètement dérailler le processus.

Il a en outre exigé le lancement immédiat de la deuxième phase de l’accord de trêve, une étape importante dont l’objectif est de mettre un terme à la guerre menée par Israël contre la bande de Gaza.

« Les retards et les violations du cessez-le-feu compromettent la totalité du processus de trêve et placent les médiateurs dans une situation difficile », a-t-il averti à l’issue d’une rencontre avec le secrétaire d’État américain Marco Rubio à Washington. Il a insisté sur la nécessité d’un acheminement sans condition de l’aide humanitaire vers Gaza.

Ces déclarations ont été faites dans le cadre du septième dialogue stratégique entre les États-Unis et le Qatar, alors que la trêve fragile ne cesse de se déliter face à une crise humanitaire qui s’aggrave de façon alarmante.

Les discussions se sont principalement concentrées sur les moyens de faire pression sur l’entité occupante pour qu’elle cesse ses violations, ainsi que sur la possible formation d’une « Force internationale de stabilisation ». Cette dernière pourrait inclure des troupes indonésiennes et turques, malgré les objections d’Israël en ce qui concerne l’implication de la Turquie.

Depuis son entrée en vigueur le 10 octobre, le cessez-le-feu a été violé au moins 738 fois par Israël, selon des sources locales. Ces violations ont entraîné la mort d’au moins 394 Palestiniens et fait 1 075 blessés.

Cette escalade survient dans un contexte humanitaire désastreux. Des tempêtes hivernales s’abattent sur l’enclave dévastée, contraignant des centaines de milliers de civils à survivre dans des tentes précaires ou des bâtiments endommagés et bombardés.

Israël aggrave systématiquement la crise en bloquant l’entrée de fournitures essentielles, telles que maisons mobiles, tentes et couvertures, tout en imposant des restrictions sévères à l’aide. Le bureau des médias du gouvernement de Gaza affirme que seulement 39 % des camions d’aide autorisés ont pu atteindre leur destination.

Selon l’ONU, environ 30 000 enfants ont été touchés par les dégâts causés par la tempête dans leurs abris, tandis qu’Israël continue de bloquer l’aide hivernale vitale et les aliments nutritifs.

Le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a quant à lui averti que les violations israéliennes en cours menacent la viabilité de l’accord, exhortant le président américain Donald Trump à contraindre Tel-Aviv à s’y conformer, tandis que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, justifie la poursuite des massacres en accusant sans fondement le Hamas de se réarmer.

La deuxième phase du plan de cessez-le-feu en 20 points de Trump pour Gaza concerne le désarmement du Hamas, le retrait supplémentaire des forces israéliennes, la mise en place d’un nouvel organe directeur à Gaza et le lancement d’une « Force internationale de stabilisation » dans la bande de Gaza.

Depuis octobre 2023, Israël a tué au moins 70 667 Palestiniens à Gaza, en majorité des femmes et des enfants, et en a blessé 171 151 autres.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV