Lors d’une réunion avec des experts russes à Moscou, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a réaffirmé la détermination de l’Iran à défendre ses droits et intérêts légitimes, conformément aux dispositions du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
Araghchi s’est rendu à Moscou, mardi 16 décembre, afin de discuter avec les autorités russes des relations bilatérales et de l’évolution de la situation internationale.
Le chef de la diplomatie iranienne a exprimé la position officielle de Téhéran quant aux questions liées à la paix et à la sécurité internationales. Il a particulièrement insisté sur l’importance du dossier nucléaire iranien, soulignant l’approche responsable adoptée par la République islamique d’Iran au cours des vingt dernières années.
Araghchi a attribué la situation actuelle aux violations répétées par les États-Unis de leurs engagements et au suivisme de la troïka européenne (France, Allemagne, Royaume-Uni) par rapport aux mesures illégales de Washington, dont le retrait unilatéral de l’accord nucléaire de 2015 et l’agression militaire perpétrée contre l’Iran en juin 2025.
Araghchi a accordé une place centrale au partenariat stratégique entre Téhéran et Moscou. Selon ses dires, ce partenariat sert non seulement les intérêts nationaux des deux pays, mais constitue aussi un facteur déterminant pour le maintien de la paix et de la sécurité mondiales. Il a également souligné la détermination commune de Téhéran et de Moscou à renforcer leurs relations dans tous les domaines.
Araghchi a dénoncé l’intimidation et l’unilatéralisme belliqueux dans les relations internationales. Face à cette dérive, il a appelé à une « responsabilité collective des nations » pour protéger l’État de droit et s’opposer à toute domination fondée sur le recours excessif à la force.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a ensuite décrit la situation prévalant en Asie de l’Ouest comme « chaotique et dangereuse » et en a attribué la responsabilité exclusive à « l’hégémonie coloniale du régime israélien », soutenue sans réserve par les États-Unis.
Il a condamné la position « honteuse » des puissances européennes, et les a critiqués pour leur complaisance face aux violations flagrantes du droit international, au génocide et aux crimes de guerre perpétrés par le régime sioniste.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a souligné l’impérieuse nécessité d’une « coordination renforcée entre les pays indépendants », au premier rang desquels l’Iran et la Russie, au sein des instances internationales comme l’ONU, les BRICS et l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Selon lui, cette coopération est nécessaire pour « empêcher la normalisation de l’anarchie dans les relations internationales, préserver l’État de droit et contrer les pressions croissantes exercées sur le multilatéralisme.
Mercredi 17 septembre, Araghchi est attendu à l’Institut d’État des relations internationales de Moscou (MGIMO) où il prononcera un discours devant les professeurs et les étudiants. Selon un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères, une rencontre avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, est prévue le même jour.
