Les forces d'occupation israéliennes ont émis l’ordre militaire de démolir 25 bâtiments résidentiels supplémentaires dans le camp de réfugiés de Nur Shams, en bordure de Tulkarem, à l’est de la ville de Toulkarem, en Cisjordanie occupée, alors que le régime de Tel-Aviv étend de manière alarmante ses activités de construction de colonies illégales.
Le gouverneur de Tulkarem, Abdullah Kamil, a aussitôt exhorté la communauté internationale, les organisations de défense des droits de l'homme, ainsi que les missions diplomatiques à intervenir immédiatement et de toute urgence afin d’empêcher l’exécution de cette décision.
Ce qui se déroule en Cisjordanie témoigne de l'arrogance du régime d’Israël qui persiste à commettre des crimes contre les Palestiniens installés dans les camps de réfugiés de Tulkarem et de Nur Shams, a-t-il estimé. « Cet ordre militaire s’inscrit dans le cadre d’une campagne de destruction et de sabotage systématique à l’encontre des civils et leurs biens. Cette politique a entraîné des déplacements forcés massifs parmi les habitants des deux camps ». Kamil a souligné que de tels agissements constituent une violation flagrante du droit international, des principes humanitaires et des conventions relatives aux droits de l'homme.
Les camps de Tulkarem et de Nur Shams avaient déjà connu, durant l’été écoulé, de vastes démolitions où plus de 100 bâtiments et unités d’habitation ont été détruits.
Ce nouvel ordre de démolition intervient alors que l’agression du régime sioniste et le siège étouffant imposés au camp de Nur Shams se poursuivent pour le 309ᵉ jour consécutif, et à la ville de Tulkarem et à son camp pour le 322ᵉ jour, avec la fermeture continue des accès aux deux camps à l’aide de remblais de terre et de blocs de béton, ainsi que l’installation de portails métalliques à plusieurs entrées principales.
Vendredi, le soi-disant cabinet de sécurité israélien a approuvé des plans visant à officialiser 19 nouvelles colonies en Cisjordanie occupée. Une décision qui renforce le plan de plusieurs décennies de vol de terres et de manipulation démographique.
Le média israélien Ynet rapporte que le plan « a été coordonné à l'avance avec les États-Unis », tandis que la chaîne 14 indique que l'initiative venait du ministre des Finances, Bezalel Smotrich, lui-même colon et l'une des figures les plus intransigeantes du cabinet israélien.
Forces israéliennes et colons redoublent de violence en Cisjordanie
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), au moins 232 Palestiniens – dont 52 enfants – ont été tués en Cisjordanie par les troupes et les colons israéliens depuis le début de l'année 2025. L’OCHA a également répertorié plus de 1 700 attaques de colons ayant causé des victimes ou des dégâts matériels, soit en moyenne cinq agressions par jour dans plus de 270 communautés.
La plupart des attaques se sont concentrées autour de Ramallah, Naplouse et Al-Khalil, des zones longtemps ciblées par l'expansion des colonies.
Parallèlement, plus de 1 000 Palestiniens ont été déplacés de force cette année dans la zone C, qui représente environ 60 % de la Cisjordanie et qui demeure sous le contrôle militaire total de le régime d’Israël.
Des maisons ont été démolies, saisies ou scellées, laissant des communautés entières sans abri ; Israël réinstaurant un système d'apartheid sur tout le territoire.