L’Iran a condamné l’attaque violente perpétrée par deux hommes armés ce dimanche 14 décembre contre un événement juif à Sydney, qui a fait au moins 12 morts et des dizaines de blessés.
« Par principe, l’Iran condamne l’attaque violente perpétrée contre des civils à Sydney en Australie », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, dans un message publié dimanche sur son compte X, quelques heures après l’attentat.
« Les actes terroristes et les massacres doivent être condamnés, où qu’ils soient commis, comme illégaux et criminels », a-t-il ajouté.
As a matter of principle, Iran condemns the violent attack against civilians in Sydney, Australia.
— Esmaeil Baqaei (@IRIMFA_SPOX) December 14, 2025
Terror violence and mass killing shall be condemned, wherever they're committed, as unlawful and criminal.
Les autorités ont indiqué que la police a tué l’un des tireurs, tandis que le second a été arrêté et se trouve dans un état critique.
Mal Lanyon, commissaire de police de l’État de Nouvelle-Galles-du-Sud, dont Sydney est la capitale, a déclaré qu’au moins 29 personnes avaient été blessées, dont deux policiers.
Le commissaire australien a précisé que la police a découvert plusieurs engins explosifs improvisés dans une voiture près du suspect abattu.
Il a ajouté que l’enquête est en cours et que les services d’urgence sont en état d’alerte maximale dans le secteur.
Des témoins oculaires ont décrit des scènes de chaos lorsque les tireurs avaient ouvert le feu sur la foule rassemblée sur la plage de Bondi. Un témoin a déclaré avoir entendu entre 40 et 50 coups de feu.
Cette fusillade a eu lieu alors que des centaines de personnes étaient rassemblées sur la plage de Bondi à Sydney pour un événement intitulé « Hanoucca au bord de la mer », célébrant le début de la fête juive.
Les dirigeants israéliens ont vivement critiqué le gouvernement australien pour avoir ignoré les avertissements concernant ce qu’ils ont qualifié de menace antisémite.
Les analystes et les observateurs estiment que ce sont, en effet, les politiques de Netanyahu et de son parti d’extrême droite qui ont alimenté la haine envers Israël à l’échelle mondiale.
L’Australie, avec ses 28 millions d’habitants, abrite environ 117 000 juifs, selon les chiffres officiels. Le pays est en proie à une colère généralisée face au génocide perpétré par Israël contre les Palestiniens depuis deux ans, et d’importantes manifestations ont lieu dans plusieurs villes depuis octobre 2023. Les manifestants expriment leur indignation face au meurtre des civils, à la destruction de maisons et aux crimes de guerre commis par le régime israélien dans la bande de Gaza.
Dans ce droit fil, les réseaux sociaux et les médias locaux indiquent que l’opinion publique reflète de plus en plus la colère suscitée par la crise humanitaire à Gaza, alors que les manifestants appellent le gouvernement australien à condamner le génocide commis par le régime israélien et à suspendre les ventes d’armes à Tel-Aviv.
Il faut toujours attendre les résultats définitifs des enquêtes menées par le gouvernement et la police australiens sur cet incident. Cependant, lorsqu’on se réfère à certains autres événements durant l’histoire contemporaine, des soupçons se renforcent quant au rôle d’Israël dans diverses opérations qui peuvent être qualifiées de fausses bannières.
L’attaque contre un terrain de sport dans le Golan occupé le 27 juillet 2024, qui a coûté la vie à 12 enfants druzes et fait des dizaines de blessés, en est un bon exemple. À l’époque, on estimait que Tel-Aviv cherchait à déclencher une guerre contre le Liban afin de rétablir l’équilibre des forces face au Hezbollah.
