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France : des indicateurs sonnent l’alarme sur la situation de l’industrie

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Des employés travaillent dans la nouvelle usine de production d'acier électrique d'ArcelorMittal à Mardyck, le 2 décembre 2025. ©AFP

La CGT a mis à jour sa « liste noire des plans de licenciements ». La situation s'est aggravée dans la métallurgie, l'agroalimentaire, la papeterie, le textile et la verrerie entre 2024 et 2025.

Un total de 483 plans de licenciements ont été recensés en France entre septembre 2023 et décembre 2025, selon un nouveau décompte présenté mardi 9 décembre par la CGT. Le syndicat pointe une double conséquence sur les salariés : 107 562 emplois directs sont menacés ou ont été supprimés depuis septembre 2023, et le chiffre atteint plus de 300 000 emplois (304 369) en comptant les emplois indirects, selon les estimations hautes de la CGT. Le dernier recensement de la CGT, en mai, faisait état de 381 plans sociaux et jusqu'à 245 000 emplois menacés ou supprimés.

Au lendemain, le journal Les Échos compilait les chiffres du cabinet spécialisé Trendeo pour dresser une carte de France des différents sites industriels où au moins 20 emplois sont menacés. Selon ce calcul, au moins 165 sites sont menacés, une hausse par rapport aux 120 à la même période l'an dernier.

Deux méthodes, mais un même constat : la désindustrialisation s'accélère.

La CGT a particulièrement insisté sur la « casse industrielle en cours » dans l'automobile et la sidérurgie, illustrée par la situation d'ArcelorMittal, qui prévoit de supprimer 600 postes dans le pays, et de Novasco, où près de 550 emplois doivent être supprimés. Plus globalement, plus de 22 000 emplois directs ont été supprimés ou sont menacés dans la métallurgie, tandis que le chiffre atteint 10 000 dans l'industrie chimique. Les secteurs de l'automobile et de l’agroalimentaire sont touchés également par la crise.

Autre nouveauté : ce ne sont plus seulement les grands groupes qui sont touchés, mais les sous-traitants, les petites et moyennes entreprises (PME) et donc de plus petites entreprises.

Face à ce constat, le ministre français de l’Industrie Sébastien Martin, qui participait lundi 8 décembre à une réunion à Bruxelles avec ses homologues européens, a appelé l’Europe « à réagir ». « Nous ne pouvons pas continuer à être le seul continent qui ne se protégerait pas », appelant à la mise en place de taxes carbone aux frontières et à une « préférence européenne ». Des mesures évoquées depuis au moins la pandémie de Covid-19, mais qui se heurtent aux longs processus de décisions européens.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV