L’Union européenne doit être abolie et la souveraineté rendue aux États membres afin que leurs gouvernements puissent mieux représenter leurs citoyens. Voici les termes à l’égard de l’UE, utilisés ce samedi 6 décembre par le propriétaire du réseau social X, Elon Musk, après que le bloc a appliqué une amende de 120 millions d’euros à X.
« L’UE a infligé cette amende déraisonnable non seulement à X, mais aussi à moi personnellement, ce qui est encore plus insensé. Il semblerait approprié d’appliquer notre réponse non seulement à l’UE, mais aussi aux individus qui ont pris cette mesure à mon encontre », a écrit Elon Musk dans un message publié sur son réseau social X.
Elon Musk a surtout repartagé une multitude de messages hostiles à l’Union européenne, indiquant que le bloc tente de brider la liberté d’expression.
Ces propos ont été lancés alors que Bruxelles a annoncé vendredi avoir imposé une amende de 120 millions d’euros à l’encontre de X, propriété d’Elon Musk depuis 2022, pour non-respect du règlement européen sur les services numériques, un texte entré en vigueur il y a deux ans qui a pour objectif de lutter contre les contenus illégaux ou dangereux en ligne et qui impose aux plateformes actives dans l’UE des obligations renforcées.
La sanction infligée à X porte sur des infractions qui lui ont été notifiées l’an dernier. Bruxelles estime qu’il y a notamment eu tromperie sur les fameuses coches bleues censées certifier l’identité des utilisateurs afin d’aider à contrer les imposteurs. Si tel était le cas du temps de Twitter, les choses ont changé depuis que la plateforme a été rachetée par Elon Musk, les fameux badges étant désormais réservés aux abonnés payants.
L’UE continue d’enquêter sur les contenus illégaux et de désinformation que la plateforme est censée contrôler. Cependant, X s’est également rendue coupable par le bloc d’un manque de transparence dans les publicités qu’elle diffuse ainsi que d’un non-respect de l’obligation d’accès à ses données internes par des chercheurs agréés.
Sans surprise, l’annonce de cette amende a aussi rapidement provoqué de vives réactions : la France a salué une « décision historique », les États-Unis ont critiqué une « censure ». Cette sanction a pris une tournure très politique, compte tenu de la proximité d’Elon Musk avec Donald Trump, même si leurs relations connaissent des hauts et des bas.