L’armée israélienne a bombardé jeudi une localité syrienne dans la province méridionale de Deraa, sur fond de violations quotidiennes de la souveraineté de la Syrie.
La chaîne de télévision d’État Al-Ikhbariyah a rapporté que l’artillerie israélienne avait tiré quatre obus aux abords de la localité de Koya, dans l’ouest de Deraa.
Aucune information n’a été encore divulguée concernant d’éventuelles victimes.
Cette nouvelle attaque intervient quelques heures après qu’une patrouille israélienne composée de quatre véhicules a pénétré jeudi dans les villages d'al-Samdaniyah al-Sharqiyah et al-Ajraf, dans la banlieue nord de Quneitra.
Les forces israéliennes ont installé un poste de contrôle militaire temporaire entre ces villages, près d’un réservoir d’eau démoli, a indiqué l’Agence de presse syrienne SANA.
Il n’y a eu aucun commentaire immédiat de l’armée israélienne ou des autorités syriennes concernant ce rapport.
Les données du gouvernement syrien indiquent que depuis décembre 2024, Israël a mené plus de 1 000 frappes aériennes sur la Syrie et plus de 400 incursions transfrontalières dans les provinces du sud.
Le 1er décembre, les forces israéliennes ont mené des incursions terrestres à Quneitra dans le sud-ouest de la Syrie. Une patrouille composée de deux véhicules militaires, appuyée par trois chars, deux véhicules de transport de troupes et des drones, s’est déplacée dans plusieurs zones du centre de Quneitra. La chaîne de télévision d’État Al-Ikhbariyah a rapporté que les forces israéliennes avaient tiré sur des maisons dans le village d’Abou Qubais, dans le sud de Quneitra.
Cette incursion a suivi une opération meurtrière menée vendredi dernier à Beit Jinn, au sud-ouest de Damas qui, selon les autorités syriennes, a fait 13 morts, dont des femmes et des enfants, et plus de 24 blessés.
Depuis la chute du gouvernement de Bachar al-Assad fin 2024, le régime de Tel-Aviv mène régulièrement des attaques aériennes à travers la Syrie et des incursions terrestres dans le sud du pays.
Israël a également installé de nombreux points de contrôle, enlevé des citoyens syriens et étendu sa mainmise sur le Golan occupé en prenant le contrôle d’une zone tampon démilitarisée, en violation de l’accord de désengagement de 1974. Ces déploiements s'inscrivent, selon les analystes, dans le cadre d'une stratégie plus large d’expansion territoriale.
L'inaction et les efforts de normalisation du régime syrien dirigé par Hayat Tahrir al-Cham (HTC) envers Tel-Aviv ont incité les forces israéliennes à intensifier leur campagne d'occupation.
