Près de deux enfants sont tués chaque jour à Gaza dans des incidents liés aux agressions israéliennes depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, a averti ce vendredi 21 novembre le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), soulignant que « la violence ne s’est pas arrêtée » malgré un accord censé mettre fin aux morts.
S’adressant aux journalistes à Genève, le porte-parole de l’UNICEF, Ricardo Pires, a déclaré : « Depuis le 11 octobre, alors que le cessez-le-feu est en vigueur, au moins 67 enfants ont été tués dans des incidents liés au conflit dans la bande de Gaza, et des dizaines d’autres ont été blessés. »
Il a décrit ce que les équipes de l’UNICEF constatent sur le terrain : des enfants dormant dehors malgré des amputations, d’autres devenus orphelins et tremblant de peur dans des abris inondés et précaires, dépourvus de dignité.
Malgré l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu le 10 octobre dernier, l’UNICEF affirme que ses efforts restent insuffisants. L’agence onusienne « pourrait faire beaucoup plus si l’aide indispensable entrait plus rapidement », a-t-il ajouté.
Alertant sur les conditions hivernales et les risques croissants pour des centaines de milliers d’enfants déplacés vivant dans des abris, Pires a averti que « les enjeux sont extrêmement élevés », l’hiver agissant comme « un multiplicateur de menaces ».
Les enfants n’ont « ni chauffage, ni isolation, et trop peu de couvertures », a-t-il expliqué. « Les infections respiratoires augmentent, tandis que l’eau contaminée favorise la propagation de la diarrhée. »
Il a ajouté que « des enfants continuent de marcher pieds nus sur les décombres ».
« Beaucoup trop d’enfants ont déjà payé le prix le plus lourd, beaucoup trop le paient encore, même sous un cessez-le-feu. Le monde leur avait promis que la guerre s’arrêterait et qu’ils seraient protégés », a-t-il rappelé, appelant : « Il faut maintenant agir en conséquence. »