TV
Infos   /   A La Une   /   Iran   /   L’INFO EN CONTINU

Les régimes Israël et les États-Unis franchissent une ligne rouge en République islamique d’Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les régimes Israël et les États-Unis franchissent une ligne rouge en République islamique d’Iran

Les régimes Israël et les États-Unis franchissent une ligne rouge en République islamique d’Iran

Par-delà les silences officiels et les spéculations, une vérité demeure : ce qui s’est produit ces dernières heures en Iran est une violation manifeste et gravissime du droit international. Une agression préméditée, justifiée par des allégations sans preuve, et qui ouvre la porte à un monde régi non plus par le droit, mais par l’arbitraire militaire.

Les événements survenus cette semaine et particulièrement la nuit dernière en Iran auraient pu déclencher une catastrophe majeure. Selon des sources occidentales non vérifiées, le régime israélien, avec l’appui des États-Unis, aurait frappé des sites en Iran, prétendument liés à des activités nucléaires militaires. Le site de Fordo, régulièrement cité, aurait été « détruit », selon un simple tweet relayé en boucle par des comptes anonymes et certaines chaînes de désinformation occidentales.

Pourtant, aucun élément matériel ne corrobore ces affirmations. Aucune imagerie satellite crédible. Aucune activité sismique détectée par les réseaux régionaux. Aucun survol d’urgence ni perturbation électromagnétique. Pas d’analyse multi-spectrale ou de communication officielle crédible sur une quelconque destruction souterraine. Le silence du SAR (Système d’alerte rapide) est éloquent. Si Fordo continue de fonctionner dans les prochaines heures ou jours, l’opération menée par Washington et Tel-Aviv entrera dans l’histoire comme l’agression la plus coûteuse et la plus vaine menée contre un État souverain sans justification ni résultat stratégique.

Au-delà de l'inefficacité de ces actions militaires illégales, c’est l’acte même de cette agression qui doit mobiliser la conscience internationale. Les États-Unis et ces alliés, censés incarner la diplomatie, ont choisi la voie de la criminalité, de l’illégalité et de la destruction arbitraire. Ce ne sont pas des cibles militaires qui ont été visées. Ce sont des infrastructures civiles, des zones résidentielles, des voies diplomatiques et une souveraineté nationale entière qui ont été piétinées.

Cette action ne repose sur aucun mandat du Conseil de sécurité de l’ONU, ni sur aucune preuve d’un danger immédiat. C’est une attaque dite “préventive” illégale, qui viole le principe fondamental de non-ingérence et d’intégrité territoriale inscrit dans la Charte des Nations Unies. Le droit international a été ouvertement bafoué, à nouveau, sous les yeux d’un monde qui, s’il reste silencieux, devient complice de la banalisation de l’agression.

Le plus alarmant c'est la manière dont elle est justifiée. Un tweet. Des rumeurs. Des spéculations. Une avalanche de fakenews organisées pour fabriquer une légitimité postérieure à l’acte. Cette inversion de la logique – frapper d’abord, mentir ensuite – révèle une dérive extrêmement dangereuse dans les pratiques militaires et diplomatiques des puissances occidentales. 

Dans ce climat, toute nation devient vulnérable. Car désormais, sur simple soupçon, et sans présentation de preuves, les régimes états-uniens et le régime israélien se donnent le droit d’attaquer n’importe quel pays au nom de leur sécurité subjective. Il s’agit d’un précédent gravissime. Si ce modèle se généralise, alors la souveraineté nationale n’existe plus dans le monde entier. La sécurité collective devient un mythe. Et le droit international, une coquille vide. 

Pendant que la propagande occupe les écrans et les réseaux sociaux, une réalité insupportable se déroule sur le sol iranien, ce sont des quartiers d’habitations, des civils, des familles, qui paient le prix de cette aventurisme militaire.  

Le silence des grandes agences internationales, leur timidité calculée face à ces crimes, interpelle. Où sont les déclarations des ONG ? Où sont les enquêtes indépendantes ? Où sont les voix morales qui, lorsqu’il s’agit d’autres conflits, se dressent avec vigueur ? Leur silence, cette fois, est assourdissant. 

Rappelons un principe fondamental : l’Iran, comme toute nation, a le droit de protéger son territoire, son peuple et sa souveraineté. Ce droit est inaliénable et inscrit dans toutes les conventions internationales. Face à une agression illégale, un État n’est pas seulement en droit de répondre : il en a le devoir moral et politique. 

Ce qui est en jeu ici, c’est l’architecture juridique du monde que l’on piétine. C’est la paix mondiale que l’on met en danger. Car un monde où deux entités peuvent attaquer un autre État souverain sans conséquence ni justification est un monde au bord du chaos. 

Il ne faut pas que cette nuit devienne une banalité médiatique de plus. Il ne faut pas que le crime soit masqué par le bruit des fausses nouvelles. Il ne faut pas que la violation du droit devienne la norme diplomatique. 

L’Iran n’est pas seul. Tous les peuples attachés à la justice, à la paix et à la souveraineté doivent s’élever contre cette escalade. Si le silence perdure, alors demain, aucun pays ne sera à l’abri de devenir la prochaine cible d’une attaque militaire illégale ou encore, les populations du monde devront se contenter d’un simple tweet comme justification des pires actes ignobles.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV