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Un tribunal israélien condamne deux soldats pour avoir refusé de retourner au combat à Gaza

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Des troupes israéliennes à Gaza. ©AFP

Un tribunal militaire israélien a condamné deux soldats de la brigade d’infanterie Nahal à des peines de prison pour avoir refusé de retourner au combat dans la bande de Gaza, où le régime de Tel-Aviv mène une guerre génocidaire depuis octobre 2023.

Malgré les précédentes déclarations de l’armée israélienne selon lesquelles elle prétendait qu’elle n’emprisonnerait pas de soldats pour de tels refus, les deux hommes ont été punis pour épuisement mental et physique après des mois de participation à l’offensive israélienne à Gaza, a rapporté la chaîne publique israélienne KAN.

« Les deux soldats ont été condamnés à 15 et 20 jours de prison pour avoir refusé d’entrer à Gaza », a-t-elle précisé.

Selon la chaîne, les soldats, enrôlés en août 2022, se sont plaints auprès de leur commandant de bataillon d’une fatigue intense après un an et demi d’opérations.

Selon KAN, 11 fantassins ont déposé une demande au début du mois auprès de leur commandant de bataillon, sollicitant de ne pas être envoyés à Gaza pour cause d’épuisement.

En réponse, a ajouté la chaîne, le commandant a menacé les soldats de 20 jours de prison pour refus d’obtempérer.

Ce n’est pas la première fois que des soldats israéliens refusent d’entrer à Gaza.

Début mai, des médias en hébreu ont rapporté que l’armée israélienne avait émis des dizaines de milliers d’ordres d’appel de réservistes en prévision de ce qu’elle a qualifié de campagne « élargie » à Gaza.

Ces ordres ont déclenché des débats publics dans les territoires occupés par Israël, où la désillusion grandit parmi les soldats et leurs familles face à la guerre prolongée et à ses objectifs flous.

Une étude récente menée par l’Université de Tel-Aviv a révélé qu’environ 12 % des réservistes israéliens ayant participé à la guerre de Gaza souffrent de graves symptômes de stress post-traumatique (SSPT), les rendant inaptes au service militaire, selon le quotidien israélien Haaretz.

Au moins 54 249 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et 123 492 autres blessés lors de l’offensive militaire israélienne brutale contre Gaza depuis le 7 octobre 2023.

La Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt en novembre dernier contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre des Affaires militaires Yoav Gallant, invoquant des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité à Gaza.

Israël est également poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour sa guerre contre le territoire côtier assiégé.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV