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Le Royaume-Uni devant la justice pour ses ventes d'armes à Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des dizaines de personnes ont rejoint des associations et des groupes exigeant que la Grande-Bretagne mette fin à sa vente de pièces d'avions de combat F-35 à Israël, le 13 mai 2025. ©AFP

Des représentants d’Amnesty International, de Human Rights Watch, d’Oxfam ainsi que des militants pro-palestiniens ont engagé une action en justice contre le gouvernement britannique en raison de la vente de pièces détachées pour les avions de combat F-35 au régime israélien.

La Cour royale de justice a donc été saisie pour déterminer si les ministres britanniques avaient enfreint la loi en participant, par leur soutien matériel, à des actes qualifiés de génocide à Gaza.

Lors de l’audience très attendue qui s’est tenue mardi 13 mai, les militants ont exprimé leur indignation en brandissant des drapeaux et des pancartes, exhortant le gouvernement britannique à mettre un terme à son soutien à ce qu’ils qualifient de « guerre génocidaire ».

Cette guerre, qui dure depuis près de 19 mois, a causé la mort de près de 53 000 Palestiniens et a blessé 119 000 autres, selon les chiffres avancés par les organisations de défense des droits de l’homme.

L’organisation non gouvernementale Al-Haq, qui défend les droits des Palestiniens, a joué un rôle clé dans cette affaire, soutenue par le Global Action Legal Network (GLAN) et d’autres organisations internationales.

Zarah Sultana, députée travailliste suspendue, ainsi que les députés indépendants, Jeremy Corbyn, ancien chef du Parti travailliste, et Imran Hussain, a participé à cet événement anti-israélien.

Mme Sultana a exprimé des préoccupations profondes concernant l’utilisation des avions F-35, qualifiés par leur fabricant d’avions de combat les plus redoutables dans la guerre génocidaire à Gaza.

Elle a souligné que chaque appareil largue des bombes de 900 kg sur la population de Gaza, causant des destructions massives dans des quartiers entiers et au sein d’institutions éducatives.

En dénonçant la complicité du Royaume-Uni dans la guerre, Mme Sultana a rappelé que 15 % des pièces de chaque F-35 sont produits sur le sol britannique, ce qui implique que le pays est indirectement complice du génocide en cours à Gaza.

Cette déclaration a été renforcée par les récentes actions du gouvernement britannique, qui, face à la pression croissante, a suspendu plusieurs licences d’exportation d’armes avant même de devoir se défendre devant la Royal Courts of Justice afin de maintenir de ses licences de vente d’armes à Israël.

Les documents présentés au tribunal révèlent que le gouvernement britannique a reconnu que l’exportation de composants de F-35 vers Israël violait ses propres lois sur le contrôle des exportations d’armes.

La loi stipule que les licences d’exportation d’armes ne doivent pas être accordées « s’il existe un risque évident que ces articles soient utilisés pour commettre ou faciliter une violation grave du droit international humanitaire par Israël ».

Charlotte Andrews-Briscoe, avocate d’Al-Haq, a également souligné le rôle des F-35 dans le conflit à Gaza, en particulier lors de l’attaque israélienne du 18 mars, qui a enfreint un accord de cessez-le-feu avec le Hamas.

Selon le ministère de la Santé de Gaza, lors des attaques du 18 mars, 400 Palestiniens ont été tués, dont 183 enfants et 94 femmes.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV