Une enquête menée par une commission spéciale de l’ONU a affirmé qu’Israël avait perpétré des actes de génocide dans la bande de Gaza en détruisant systématiquement les installations de soins de santé reproductive au cours de sa guerre sanglante contre le territoire palestinien.
Le rapport publié ce jeudi 13 mars, par la Commission d’enquête internationale indépendante des Nations unies sur le territoire palestinien occupé, y compris Qods-Est, et la Palestine occupée fait état d’un large éventail de violations perpétrées contre les femmes, les hommes, les filles et les garçons palestiniens depuis le déclenchement de la guerre à Gaza, le 7 octobre 2023.
« Les responsables israéliens ont détruit en partie la capacité reproductive des Palestiniens de Gaza en tant que groupe, notamment en imposant des mesures visant à empêcher les naissances, l’une des catégories d’actes génocidaires dans le Statut de Rome et la Convention sur le génocide », indique le rapport.
L’enquête a révélé qu’Israël s’est livré à au moins deux des cinq actes qualifiés de génocide par la Convention des Nations unies.
Ces actions, en plus d’augmenter le bilan de décès liés à la maternité en raison d’un accès restreint au matériel médical, constituent un crime contre l’humanité sous la catégorie d’extermination, a souligné la Commission qui a également affirmé qu’Israël « inflige délibérément au groupe (les Palestiniens) des conditions de vie calculées pour entraîner sa destruction physique et impose des mesures destinées à empêcher les naissances au sein du groupe ».
« Ces violations ont non seulement causé de graves préjudices physiques et psychologiques directs aux femmes et aux filles, mais ont également eu des conséquences irréversibles à long terme sur la santé psychologique et reproductive, ainsi que sur les perspectives de fertilité de l’ensemble des Palestiniens », a déclaré Navi Pillay, présidente de la Commission, dans un communiqué.
D’après l’enquête, le régime israélien avait mené des attaques systématiques contre les établissements de santé de Gaza, en particulier les hôpitaux et les cliniques fournissant les services de santé reproductive. Ceci a entraîné l’effondrement quasi total de la capacité du secteur de la santé à fournir des soins aux femmes enceintes et aux nouveau-nés.
L’enquête a, en outre, souligné que « les restrictions sévères sur le matériel médical et les médicaments essentiels ont aggravé la détérioration de la santé reproductive des femmes et des filles à Gaza, contribuant directement à des taux élevés de mortalité maternelle et néonatale ».
La Commission d’enquête internationale indépendante des Nations unies sur le territoire palestinien occupé a également condamné les forces israéliennes pour avoir eu recours au déshabillage forcé en public et aux agressions sexuelles dans le cadre de leurs procédures opérationnelles standard afin de punir les Palestiniens après l’opération-surprise et de grande ampleur menée par le Hamas contre l’entité sioniste en octobre 2023.
Hamas : l’enquête de l’ONU indique qu’Israël a perpétré un « génocide »
Le mouvement de résistance Hamas a déclaré que l’enquête de l’ONU confirmant les « actes génocidaires » des forces israéliennes à Gaza démontrait que le régime d’occupation israélien avait perpétré un « génocide et des violations des normes humanitaires » sur le territoire palestinien pendant la guerre.
« Le rapport d’enquête de l’ONU sur les actes génocidaires d’Israël contre le peuple palestinien confirme la réalité : un génocide et des violations de toutes les normes humanitaires et juridiques », a déclaré Hazem Qassem, porte-parole du Hamas.
Soutenu par les États-Unis et leurs alliés occidentaux, Israël a lancé la guerre contre Gaza, après que le Hamas et d’autres mouvements de résistance palestiniens basés à Gaza ont mené l’opération Tempête d’Al-Aqsa contre le régime israélien, en réponse à sa campagne d’oppression des Palestiniens menée depuis des décennies.
La guerre génocidaire menée par Israël contre Gaza a causé la mort d’au moins 48 524 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et blessé 111 955 autres depuis début octobre 2023.
Un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers est entré en vigueur à Gaza le 19 janvier, entre le Hamas et le régime israélien.