Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a déclaré que les sanctions imposées par les États-Unis contre le programme nucléaire iranien étaient inefficaces.
« Les sanctions ne fonctionnent pas », a indiqué Rafael Grossi dans une interview accordée à l’agence de presse américaine Bloomberg publiée ce vendredi 7 mars. « De toute évidence, le pays a appris à les contourner. Le programme s’est énormément développé, surtout depuis 2018 », a-t-il ajouté.
En février, le directeur de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Mohammad Eslami, a lui aussi réaffirmé l’inefficacité des sanctions illégales et unilatérales imposées à l'Iran.
M. Eslami a réitéré que les ennemis ne peuvent pas empêcher la République islamique d’atteindre ses objectifs en imposant des sanctions et en exerçant une pression économique sur le pays ou en assassinant ses scientifiques, faisant référence à l’assassinat ciblé par le régime israélien d’au moins sept scientifiques nucléaires iraniens au cours des dernières décennies.
« Pour atteindre nos objectifs, nous ne nous soucions pas des sanctions et de la pression des ennemis », a indiqué M. Eslami, notant : « Nous continuerons le chemin que nous avons tracé pour nous-mêmes pour atteindre nos objectifs ».
En dépit des pressions extérieures, l’Iran développe constamment ses capacités nucléaires pour des usages civils, telles que les domaines de la médecine et de l’agriculture, a-t-il affirmé, en réitérant le principe fondamental du pays selon lequel le programme nucléaire est uniquement orienté vers des fins pacifiques.
Le Conseil des gouverneurs de l’AIEA a cependant ratifié plusieurs résolutions contre l’Iran sous la pression des États-Unis et de leurs alliés européens, accusant la République islamique de s’écarter de ses engagements en matière du programme nucléaire ou de refuser une coopération suffisante avec l’organisme nucléaire.
Or, les résolutions et les accusations qui en découlent semblent n’avoir aucun fondement dès lors qu’on se rappelle la bonne coopération du pays avec l’AIEA, qui a même augmenté au cours des dernières années.
Téhéran a exhorté l’AIEA à rester fidèle à ses normes professionnelles et à éviter la politisation de ses processus décisionnels.