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Les Égyptiens rejettent la proposition de Trump d’expulser les Palestiniens hors de Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des centaines d’Égyptiens se sont rassemblés devant le poste frontière de Rafah pour protester contre le projet de Trump de déplacer de force les habitants de Gaza, le 31 janvier 2025. ©AP

Des milliers d’Égyptiens se sont rassemblés à Rafah, le long de la frontière avec la bande de Gaza, dans le cadre d’une manifestation pro-palestinienne pour rejeter la proposition du président américain Donald Trump de déplacer de force les Gazaouis.

Des manifestants égyptiens se sont rassemblés ce vendredi 31 janvier au poste-frontière de Rafah entre l’Égypte et la bande de Gaza, dénonçant les « tentatives de liquidation de la cause palestinienne ».

Ils ont également réaffirmé leur soutien à la position du gouvernement du Caire sur la proposition.

Aux premières heures de vendredi, des Égyptiens sont montés dans des bus en direction de la ville frontalière de Rafah, dans le nord du Sinaï, pour rejeter la proposition de Trump de relocaliser les Gazaouis dans les pays voisins, l’Égypte et la Jordanie.

Des députés et des membres de différents partis politiques et syndicats figuraient parmi les manifestants.

Portant les drapeaux égyptien et palestinien, ils ont scandé des slogans en solidarité avec les Palestiniens, notamment « Non au déplacement… Nous sommes derrière vous, Monsieur le Président ».

Samedi, Donald Trump a proposé de déplacer les Gazaouis vers l’Égypte et la Jordanie de façon « temporaire ou à long terme ».

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Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré mercredi que « la déportation ou le déplacement du peuple palestinien est une injustice à laquelle nous ne pouvons pas participer ».

Le roi Abdallah II de Jordanie a lui aussi rejeté tout déplacement forcé des Gazaouis.

Trump a cependant insisté sur le fait que l’Égypte et la Jordanie accepteraient les Palestiniens déplacés de la bande de Gaza, alléguant qu’ils « le feront ».

« Ils vont le faire. Nous faisons beaucoup pour eux, et ils vont le faire », a-t-il déclaré jeudi.

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Les manifestants égyptiens ont dénoncé cette proposition, fustigeant une « violation du droit des Palestiniens à l’autodétermination ».

Réaffirmant le soutien de l’Égypte à la cause palestinienne, les manifestants ont souligné que le déplacement n’est pas la solution, appelant à une solution à « deux États » le long des frontières d’avant 1967.

Les remarques de Trump ont également provoqué de vastes condamnations de la part de la Palestine, de l’ONU et du monde arabe, vu qu’elles risquent de porter un coup fatal à la solution dite à « deux États ».

Les analystes affirment que tout projet de relocalisation des Palestiniens donnera au régime israélien l’excuse dont il a besoin pour les expulser de force de Gaza et repeupler le territoire avec des colons israéliens.

Les 2,3 millions d’habitants de Gaza ont été déplacés à plusieurs reprises et une grande partie du territoire assiégé est en ruines.

Le 15 janvier, le régime israélien, n’ayant réussi à atteindre aucun de ses objectifs de guerre, y compris « l’élimination » du Hamas ou la libération des captifs, a été contraint d’accepter un accord de cessez-le-feu avec le mouvement de résistance palestinien Hamas.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV