Gadi Eisenkot, un ancien ministre du cabinet de guerre israélien, a révélé que certains membres de la coalition du Premier ministre Benjamin Netanyahu considéraient le rétablissement des colonies illégales israéliennes dans la bande de Gaza comme un « objectif clé » de la guerre génocidaire menée depuis 15 mois contre le territoire palestinien assiégé.
Il a fait cette révélation en réaction aux propos du ministre israélien d’extrême droite Itamar Ben-Gvir, qui a déclaré que les ministres de Netanyahu avaient par le passé « fait échouer » des accords d’échange de prisonniers avec les Palestiniens.
« Ben Gvir dit la vérité, et c’est pourquoi nous avons quitté le cabinet avec le cœur lourd, sachant qu’il n’y avait aucune intention de faire avancer l’accord », a déclaré Eisenkot à la radio de l’armée israélienne.
« Il y a des ministres pour qui l’objectif de la guerre est la restauration de la colonisation juive à Gaza », a ajouté l’ancien ministre israélien.
Ben Gvir a menacé de démissionner si le cabinet de Netanyahu acceptait un accord de cessez-le-feu négocié au Qatar, qui prévoit la libération des captifs israéliens dans le territoire sous blocus.
Les propos de Ben Gvir ont suscité de vives critiques de la part des proches des captifs et de l’opposition politique, qui accusent depuis longtemps Netanyahu de refuser un accord de cessez-le-feu pour préserver sa coalition.
Critiquant vivement les plans annoncés de retrait du régime israélien de la bande de Gaza, Ben-Gvir a déclaré qu’il s’agissait d’une « capitulation » face au mouvement de résistance palestinien Hamas.
En novembre 2024, le ministre israélien du Logement et de la Construction, Yitzhak Goldknopf, a appelé à la réimplantation de colonies illégales dans la bande de Gaza après que la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre Netanyahu et son ancien ministre des Affaires militaires Yoav Gallant pour leurs crimes génocidaires dans le territoire palestinien assiégé.
Le régime israélien a évacué ses colonies illégales de Gaza et a mis fin à sa présence militaire dans le territoire côtier en 2005, à la suite d’un plan de désengagement. Toutefois, ces derniers mois, les ministres et les parlementaires israéliens ont renouvelé leurs appels à la réimplantation des colonies dans ce territoire, ce qui s’est heurté à la ferme opposition des Palestiniens et à une condamnation régionale.
À noter qu’Israël a lancé, le 7 octobre 2023, sa guerre brutale contre Gaza, après que le mouvement de résistance palestinien Hamas a mené une opération sans précédent contre l’entité usurpatrice en représailles à ses atrocités intensifiées contre le peuple palestinien.
Conformément aux dernières données du ministère de la Santé de Gaza, depuis le début de l’agression sanglante d’Israël, au moins 46 707 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, sont tombés en martyr et plus de 110 265 autres ont été blessés.
Cependant, plus de 15 mois après le début de l’offensive, Israël n’a pas réussi à atteindre ses objectifs déclarés, à savoir libérer les captifs détenus à Gaza et éliminer le Hamas.