Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a affirmé que l’Iran n’a jamais quitté la table des négociations puisqu’il est totalement certain de la nature pacifique de son programme d’énergie nucléaire.
« Dans le dossier nucléaire, nous n’avons jamais quitté la table des négociations parce que nous nous sommes sûrs de la nature pacifique de notre programme nucléaire », a-t-il déclaré lors d’une interview télévisée mardi.
« Nous n’avons aucun problème avec les négociations, que ce soit sur le principe ou sur la base, bien que les exigences excessives de certaines des autres parties aient causé des problèmes et des adversités dans les négociations », a noté le chef de la diplomatie iranienne.
Araghchi a également souligné que la « principale exigence » de la République islamique est de trouver un moyen de reprendre les négociations nucléaires.
Le haut diplomate a également qualifié de « positifs » les récents pourparlers avec le trio européen composé du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne, qui font partie de l’accord nucléaire de 2015.
Les pourparlers ont réuni les diplomates iraniens Majid Takht-Ravanchi et Kazem Gharibabadi, ainsi que les représentants des États européens, le chef de la politique étrangère de l’Union européenne Enrique Mora et d’autres experts européens.
« Les discussions avec les Européens ont été globalement positives. Nous avons constaté chez eux un certain sérieux et leur volonté de parvenir à une solution fondée sur des négociations. »
Araghchi a cependant souligné l’insistance du Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, sur le fait que le pays ne doit pas fonder ses espoirs sur des négociations et doit plutôt s’efforcer à neutraliser les sanctions illégales et unilatérales que les États-Unis et leurs alliés européens ont imposées au pays.
Le patron de la diplomatie iranienne a précisé que la République islamique a toujours souligné sa participation à des négociations « dignes et honorables ».
Araghchi a également fait référence au retrait des États-Unis en 2018 de l’accord historique sur le nucléaire de 2015, affirmant que Téhéran n’a engagé aucune négociation nucléaire avec la nouvelle administration américaine, car ce sont les Américains qui se sont retirés de l’accord.
Il a déclaré : « Après le retrait des États-Unis, les Européens ont négocié avec Washington, et notre politique est toujours la même. Nous ne négocierons pas avec les États-Unis sur la question nucléaire tant qu’ils ne reviendront pas au plan d’action global commun (PAGC) et n’annonceront pas leur politique en la matière. »
Le responsable iranien a également souligné le rôle de la Russie et de la Chine dans la question nucléaire.
Selon Araghchi, le conflit en Ukraine a conduit à des divisions entre l’Europe et la Russie. Les deux parties, cependant, sont toujours impliquées dans la question nucléaire, a-t-il ajouté, notant que les récents pourparlers ont également porté sur la question de leur participation à ce dossier.
