Les autorités sud-coréennes ont arrêté le président destitué de ce pays, Yoon Suk Yeol, à la suite de l’échec de la proclamation de la loi martiale le mois dernier.
Des enquêteurs et des policiers sud-coréens ont pénétré mercredi dans la résidence du président Yoon, en vue de l’arrêter à la suite de l’échec de la déclaration de la loi martiale le mois dernier. Pour ce faire, les policiers ont utilisé des échelles et sont entrés dans le bâtiment. Selon les informations recueillies, Yoon a accepté de quitter sa résidence et de se présenter au bureau des enquêteurs chargés de l’interroger sur l’insurrection.
Le président Yoon avait résisté à l’arrestation depuis son coup de force éphémère du 3 décembre, qui a plongé la Corée du Sud dans la pire crise politique de ces dernières décennies.
Les premières remarques qu’il a faites après son arrestation, l’ont montré décidé à se soumettre à l’interrogatoire pour éviter toute effusion de sang, même s’il estimait que l’enquête était illégale.
Il faut dire que dans un premier temps, les enquêteurs et la police ont été bloqués par le service de sécurité présidentiel, ainsi que par un groupe de législateurs et de partisans de Yoon, ce qui a donné lieu à des affrontements et à des arrestations.
Des centaines d’enquêteurs non armés du Bureau d’enquête sur la corruption (CIO) et de policiers ont tenté de pénétrer dans le complexe résidentiel, mais ont été bloqués par des individus à l’identité inconnue à la porte d’entrée, a rapporté l’AFP.
Mercredi, le président par intérim, Choi Sang-mok, a déclaré par voie de communiqué : « L’exécution du mandat d’arrêt présidentiel a commencé. Cette situation est un moment crucial pour le maintien de l’ordre et de l’État de droit en Corée du Sud. »
M. Yoon ne s’étant pas présenté à son procès de destitution mardi matin, les audiences ont été ajournées quelques minutes après leur début.
Yoon, le premier président sud-coréen en exercice à avoir été arrêté, avait été placé sous détention à domicile en sa résidence fortifiée, qu’il n’avait pas quittée depuis des semaines. Le service de sécurité de la présidence avait entouré les lieux de barbelés et des rangées de véhicules bloquaient les routes.
Même si c’est à la demande du vice-premier ministre sud-coréen, Choi Sang-mok, que les législateurs se sont mis d’accord sur l’ouverture d’une enquête indépendante, ce dernier a cependant été accusé par les critiques d’avoir approuvé le refus de Yoon de se conformer au mandat d’arrêt émis par le tribunal sous couvert de neutralité.