L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a lancé un avertissement sévère concernant la crise humaine dans la bande de Gaza, qualifiant les hôpitaux de Gaza de pièges mortels.
Dans un message publié sur son compte X, mercredi 8 janvier, l’UNRWA a mis en garde contre la catastrophique humaine dans la bande de Gaza, affirmant que des familles sont déchirées, des enfants meurent de froid et la faim menace la vie des habitants.
Cette agence onusienne a également appelé à un cessez-le-feu immédiat pour apaiser la crise qui prévaut dans le territoire assiégé.
In #Gaza:
— UNRWA (@UNRWA) January 8, 2025
🚨 hospitals are death traps
🚨 families are torn apart
🚨 children are freezing to death
🚨 starvation is cutting lives short#CeasefireNow
Par ailleurs, le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a attribué la mort de nouveau-nés au manque de couvertures et de vêtements chauds. Il a appelé le régime israélien à lever le siège de Gaza et à autoriser l’acheminement de l’aide humanitaire.
« Les bébés de Gaza meurent d’hypothermie à cause du froid et du manque d’abris », a déploré Lazzarini.
Selon les responsables sanitaires, plusieurs enfants sont morts d’hypothermie cet hiver après avoir été déplacés par la campagne de mort et de destruction menée par Israël à Gaza.
Selon le ministère palestinien de la Santé, seulement 14 des 36 hôpitaux de Gaza sont partiellement opérationnels, et ce, confrontés à une pénurie critique de fournitures médicales.
Récemment, les hôpitaux Kamal Adwan et indonésien sont devenus non fonctionnels en raison du siège et des raids israéliens continus.
Les autorités palestiniennes ont averti à plusieurs reprises que le système de santé à Gaza était au bord de l’effondrement en raison des attaques incessantes des forces israéliennes contre les hôpitaux et les établissements de santé, notamment la destruction barbare de l’hôpital Kamal Adwan dans le nord de Gaza le 28 décembre 2024.
Les forces du régime sioniste ont attaqué l’hôpital Kamal Adwan, évacué de force les patients et le personnel et enlevé le directeur de l’hôpital, Hussam Abu Safiya, ainsi que de nombreux autres membres du personnel médical avant de mettre le feu au bâtiment.
Les derniers rapports des médias palestiniens indiquent que l’hôpital al-Aqsa, dans le centre de Deir el-Balah, qui dessert environ un million de Palestiniens, n’a plus de fournitures et de médicaments de base. Les interventions chirurgicales sont pratiquées sans anesthésie.
Les groupes de défense des droits de l’homme comme Observatoire des droits de l’homme Euro-Med tirent la sonnette d’alarme sur la torture des médecins et des travailleurs médicaux compte tenu des témoignages faisant état des traitements brutaux par le régime israélien envers le personnel médical.
Des milliers de Palestiniens déplacés se sont installés à al-Mawasi en quête d’un refuge, vivant depuis des mois dans des tentes de fortune faites de tissu et de nylon. Néanmoins, al-Mawasi, une région côtière à l’ouest de Rafah, précédemment désignée par Israël comme « zone humanitaire », a été à plusieurs reprises la cible d’attaques israéliennes.
Conformément aux dernières données du ministère de la Santé de Gaza, Israël a massacré environ 46 000 Palestiniens depuis octobre 2023, date à laquelle il a lancé sa guerre génocidaire contre les Palestiniens dans la bande côtière.
Le Bureau central palestinien des statistiques affirme que Gaza a perdu environ 6 % de sa population en raison de la campagne génocidaire menée par l’entité usurpatrice.