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Le ministère de la santé de Gaza met en garde contre une situation « totalement catastrophique »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'hôpital indonésien et de nombreux bâtiments voisins sont endommagés à la suite de l'attaque israélienne, à Beit Lahia, Gaza, le 2 janvier 2025. ©Anadolu

À Gaza, dans le nord du territoire palestinien occupé, la situation sanitaire est « totalement catastrophique », a une fois de plus alerté le ministère de la Santé de Gaza.

Cette déclaration fait suite à la mise hors service de la quasi-totalité des principaux établissements hospitaliers, conséquence directe des frappes incessantes menées par les forces israéliennes. Désormais au bord de la catastrophe, l’infrastructure sanitaire, déjà très fragilisée, rend tout accès aux soins presque impossible pour les Palestiniens.

Voilà plus de trois mois que le nord de Gaza est assiégé par le régime israélien, qui impose un blocus quasi total sur toute forme d’aide et poursuit sans relâche ses attaques aériennes.

Kamal Adwan, Beit Hanoon et l’hôpital indonésien, les trois derniers centres hospitaliers de l’enclave ont tous été mis hors d’état de fonctionner, à la suite des bombardements israéliens.

« Les trois hôpitaux restants à Gaza et dans le nord de la bande de Gaza sont petits et incapables d’accueillir un grand nombre de blessés », a déclaré le porte-parole du ministère palestinien de la Santé, Ashraf al-Qudra.

« Les blessés sont soignés à même le sol et nombre d’entre eux doivent attendre qu’un médecin vérifie leur état de santé », a-t-il ajouté.

Dans son rapport sur la situation du système de santé à Gaza depuis octobre 2023, le Bureau des droits de l’homme des Nations unies (HCDH) a signalé mardi que « la série d’attaques meurtrières du régime israélien contre les hôpitaux de Gaza et à proximité de ceux-ci [...] a poussé le système de santé au bord de l’effondrement total ».

« L’impact des interventions de l’armée israélienne à l’intérieur et autour des hôpitaux (...) va bien au-delà des structures physiques », constate le rapport.
Ainsi, poursuit le rapport, « les femmes, en particulier les femmes enceintes, ont gravement souffert. De nombreuses femmes ont accouché sans bénéficier de soins prénatals et postnatals, ou avec des soins minimaux, ce qui accroît le risque de mortalité maternelle et infantile évitable ».

En outre, les forces du régime israélien « ont utilisé à la fois des armes lourdes et des munitions larguées par avion avec des effets sur une large zone », comme la frappe aérienne sur l’hôpital des martyrs d’Al Aqsa. Cette attaque a fait au moins 12 morts, dont un journaliste et plusieurs personnes déplacées, et 35 blessés.

Le rapport ajoute qu’« une autre caractéristique de ces attaques a été le ciblage apparent des personnes à l’intérieur des hôpitaux ».

Le Bureau des droits de l’homme des Nations unies a vérifié plusieurs cas de personnes tuées par balle à l’hôpital Al Awda de Jabalia, y compris une infirmière bénévole qui a été tuée d’une balle dans la poitrine alors qu’elle regardait par la fenêtre le 7 décembre 2023.

La guerre génocidaire du régime israélien contre le peuple palestinien a coûté la vie à plus de 45 800 personnes et en a blessé plus de 109 000 autres, dont la plupart sont des enfants et des femmes. La plupart des 2,3 millions d’habitants de Gaza ont été déplacés et une grande partie du territoire assiégé est en ruines.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV