Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a rejeté les récentes allégations « sans fondement, irréalistes et non pertinentes » formulées par le Royaume-Uni et l’Australie à l’encontre de la République islamique.
Ce vendredi 20 décembre, Esmaïl Baghaï a appelé les deux pays à reconsidérer leurs politiques et à cesser d’interférer dans les affaires intérieures des autres pays et de la région de l’Asie de l'Ouest en violation du droit international.
Il a fait ces remarques en réponse à la déclaration conjointe publiée plus tôt cette semaine par les ministres des Affaires étrangères et de la Défense de l’Australie et de la Grande-Bretagne, dans laquelle ils ont condamné les opérations de représailles de l’Iran contre Israël.
Baghaï a condamné cette position « unilatérale et partiale », soulignant que les opérations de la RII étaient conformes au droit de l'Iran à la légitime défense, inscrit dans la Charte des Nations unies.
Les « Vraies Promesses 1 et 2 » constituent une réaction légitime à l’attaque contre la section consulaire de l’ambassade iranienne à Damas et à la violation de l'intégrité territoriale du pays, après l'assassinat du chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh sur ce territoire.
Le diplomate iranien a également rejeté l’allégation répétée selon laquelle l’Iran aurait fourni à la Russie des missiles balistiques, rappelant que cette accusation faisait partie du plan des États-Unis et du Royaume-Uni visant à « mondialiser » le conflit ukrainien, allégation qui a été rejetée plus tard par le président ukrainien lui-même.
Faisant référence au soutien apporté par l’Occident, notamment les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Australie à Israël, le porte-parole a déclaré que les partisans du régime d’occupation et de ses politiques expansionnistes, qui se trouvent à l'origine de l’instabilité en Asie de l'Ouest, doivent être tenus pour responsables des crimes odieux commis à Gaza et dans toute la région.
Il a également appelé l’Australie et le Royaume-Uni à arrêter d’instrumentaliser frauduleusement la question des droits de l’homme.
Le diplomate iranien a ensuite critiqué les violations des droits de l’homme dans les centres de détention des demandeurs d’asile des deux pays ainsi que leur soutien au génocide commis par Israël à Gaza pour réitérer que les deux pays ne sont pas bien placés pour commenter le bilan des autres pays en matière de droits de l’homme.
Baghaï a également rejeté les accusations britanniques et australiennes concernant le programme nucléaire pacifique de l’Iran.
« Les activités et les programmes nucléaires de l’Iran se déroulent en fonction de besoins techniques et pratiques du pays, dans le cadre des obligations et des droits légaux de l’Iran en tant que membre du Traité de non-prolifération et conformément à l’accord de garanties, et sous la supervision de l’Agence internationale de l’énergie atomique. »
« D’après les rapports de l’agence, il [le programme nucléaire iranien] n’a jamais dévié de la voie pacifique », a-t-il souligné.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne a également évoqué l’accord sur les sous-marins nucléaires AUKUS, en vertu duquel les États-Unis et le Royaume-Uni fourniront à l’Australie des sous-marins à propulsion nucléaire, ce qui a même suscité les critiques de l'AIEA, de même que l’inaction de ces pays face à l’arsenal d’armes de destruction massive d’Israël, tout ce qui témoigne, insiste-il, de la politique de deux poids deux mesures de ces derniers et de leur indifférence envers la paix et la stabilité internationales.