TV

Les attaques israéliennes violent l'intégrité territoriale de la Syrie (A. Guterres)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. (Archives)

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a fermement condamné les attaques israéliennes contre la Syrie, qu’il a qualifiées de violation de l’intégrité territoriale du pays.

La souveraineté, l’unité territoriale et l’intégrité de la Syrie doivent être pleinement restaurées et tous les actes d’agression doivent cesser immédiatement, a affirmé le haut responsable onusien pour qui la communauté internationale a l’obligation de se tenir aux côtés du peuple syrien qui a tant souffert.

Un point de presse tenu jeudi 19 décembre a en effet été pour M. Guterres l’occasion de lancer une mise en garde contre la présence des troupes israéliennes dans la zone démilitarisée entre la Syrie et le plateau du Golan occupé.

« Aucune force militaire autre que les forces de maintien de la paix de l’ONU ne devrait se trouver dans la zone », a-t-il souligné tout en exhortant Israël à respecter pleinement l’accord de désengagement de 1974 concernant la « zone tampon » en Syrie. 

Le secrétaire général a rappelé que la situation en Syrie demeure préoccupante et que le conflit est loin d’être terminé. En effet, la population civile est toujours confrontée à la mort, aux blessures et aux déplacements.

Il a réitéré l’engagement de l’ONU à faciliter une transition politique « inclusive, crédible et pacifique » en Syrie, soulignant que l’avenir du pays doit être déterminé par son propre peuple.

M.Guterres a appelé la communauté internationale à soutenir les efforts visant à parvenir à une transition pacifique du pouvoir en Syrie. 

Ces propos font suite à une allégation faite par Tel-Aviv au Conseil de sécurité des Nations unies, avançant que les mesures prises dans la zone démilitarisée en Syrie étaient « limitées et temporaires » et qu’elles visaient à « contrer toute menace » contre le plateau du Golan occupé.

En violation de la résolution 350 du Conseil de sécurité des Nations unies, le 9 décembre 2024, au lendemain de la chute du gouvernement Assad, les troupes militaires du régime israélien font incursion sur le sol syrien et pénètrent dans la zone démilitarisée contrôlée par la Force des Nations unies chargée d’observer le dégagement (FNUOD). La zone tampon du plateau du Golan occupé a été créée par les Nations unies après la guerre israélo-arabe de 1973. 

Lors de leur invasion, les troupes israéliennes ont occupé le sommet du Jabal al-Sheikh, véritable point d’observation sur le Liban et la Syrie. Le sommet, qui culmine à 2 814 mètres, est le point le plus élevé de la côte Est de la mer Méditerranée.

Les troupes israéliennes ont progressé au-delà de la zone dite tampon en direction de Damas, tandis que les avions de guerre du régime ont mené des centaines d’assauts aériens sur la Syrie.

Jeudi, les forces israéliennes ont pénétré dans la ville d’al-Hurriya, située dans la province de Quneitra. Des sources locales ont également rapporté des évacuations forcées de la population dans le village de Rasem al-Ruwadi, dans la même région. 

Mercredi soir, les forces israéliennes ont également pris d’assaut les villes de Ruwaihinah et Umm Batna dans la campagne centrale de Quneitra.

Mardi, le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé toutes les parties à respecter l’accord de désengagement de 1974, en insistant sur la nécessité de désescalade des tensions. Dans un communiqué, les membres du Conseil ont souligné leur soutien à la souveraineté, à l’indépendance, à l’unité et à l’intégrité territoriale de la Syrie.

Depuis le renversement du gouvernement Assad,Israël a anéanti des navires de guerre syriens, des missiles mer-mer, des hélicoptères et des avions, y compris la totalité de la flotte de chasseurs MiG-29, ainsi que des stocks de munitions lors d’attaques contre au moins cinq bases aériennes.

Dans une note publiée jeudi, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s’est dit « profondément préoccupé » par les « violations massives » de la souveraineté syrienne.

En 1967, lors de la guerre des Six Jours, l’armée israélienne a occupé le plateau du Golan syrien et a à ce jour refusé de s’en retirer. En outre, au cours des dernières années, le régime de Tel-Aviv a établi une trentaine de colonies de peuplement dans cette région qu’il occupe.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV