Le président iranien, Massoud Pezeshkian a affirmé que la priorité absolue des pays de l’Asie de l’Ouest devait être de mettre un terme à l’agression israélienne à Gaza et aux attaques contre le Liban et la Syrie.
« Nous sommes aujourd’hui réunis dans des circonstances où la région de l’Asie de l’Ouest traverse une période sensible, complexe et instable », a déclaré le président iranien lors de la réunion consacrée à la situation dans la bande de Gaza, en marge de la 11e édition du sommet de l’Organisation de coopération économique des huit pays en développement (D-8), qui s’est tenu jeudi dans la capitale égyptienne, Le Caire.
« Alors que les derniers jours du quatorzième mois de la guerre du régime israélien contre Gaza approchent, nous voici témoins de toute une série d’atrocités qui constituent le comble de toutes les tragédies et de tous les crimes commis contre le peuple palestinien au cours de l’histoire de l’humanité. En outre, ces derniers mois, le régime sioniste a mené des attaques impitoyables au Liban et en Syrie », a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : « L’agression israélienne au cours de l’année écoulée a non seulement privé le peuple palestinien de ses droits fondamentaux — indépendance, autodétermination, sécurité, bien-être et éducation —, mais aussi de son droit à la vie, à la nourriture, à l’eau, à être à l’abri, à connaître le sort de ses proches ou simplement à vivre sans entendre le bruit des explosions, en particulier quand il s’agit de femmes et d’enfants ».
Dans la bande de Gaza, les crimes perpétrés par le régime sioniste ainsi que la situation humanitaire et celle des droits de l’homme sont d’une telle gravité, a souligné Pezeshkian, que la sensibilité de toute personne qui se respecte s’en trouve profondément blessée et a suscité la condamnation de tous les pays et de toutes les organisations internationales.
Dans cette perspective, le président iranien a appelé à une coopération urgente pour lutter contre ces actes d’agression généralisés, en insistant sur la nécessité de faire pression sur Israël pour qu’il décrète un cessez-le-feu à Gaza et mette fin à ses attaques contre le Liban et la Syrie. Cette question doit être une priorité humaine et éthique pour les pays de la région et les membres de l’Organisation de coopération économique et commerciale qui rassemble le Bangladesh, l’Égypte, l’Indonésie, l’Iran, la Malaisie, le Nigeria, le Pakistan et la Turquie.
Outre le retrait rapide des forces israéliennes de Gaza et de la Cisjordanie occupée, le président iranien a souligné l’importance de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza ainsi que le retour des détenus palestiniens.
Le président iranien a également souligné que les dispositions nécessaires à la reconstruction des zones dévastées par la guerre doivent rester prioritaires dans les activités du D-8 et d’autres organismes internationaux.
« Je tiens à souligner que la République islamique d’Iran accueille favorablement et soutient tout accord palestino-palestinien approuvé par le peuple palestinien et faisant l’objet d’un consensus de la part de tous les groupes palestiniens. Le droit du peuple palestinien à l’autodétermination doit être respecté et sa maturité intellectuelle et politique pour déterminer lui-même son avenir et son destin doit être honorée ».
Les propositions de l’Iran concernant la Palestine ont également été soumises pour examen par les membres du D-8.
Pezeshkian a demandé à l’organisation de créer un programme de soutien au développement et à la reconstruction de la Palestine, ainsi qu’un groupe de contact pour collaborer avec l’Organisation de la coopération islamique afin de mettre fin à la guerre à Gaza et de fournir une aide humanitaire, en créant un fonds pour la reconstruction de Gaza et du Liban.
Il a également exhorté l’organisation à prendre position pour qu’Israël soit reconnu comme entité d’apartheid et à œuvrer à la relance de la résolution 3379 de l’ONU, tout en formant un comité juridique conjoint pour soutenir la Palestine dans les actions juridiques internationales, notamment en engageant des poursuites contre les responsables israéliens pour le massacre de plus de 17 000 enfants palestiniens.
Ailleurs dans son discours, le président iranien a souligné l’urgence d’aborder la situation des réfugiés et des sans-abri et la nécessité d’une aide internationale immédiate au Liban, qui a terriblement souffert des agressions israéliennes durant les derniers mois.
Sur les attaques dévastatrices d’Israël contre l’infrastructure syrienne, en particulier son arsenal, il a souligné que l’Iran condamnait fermement ces actes.
Le président iranien a ensuite fait part de sa profonde consternation face au silence des instances et organisations internationales, dont les Nations unies, face à l’agression et à l’occupation du territoire syrien par le régime israélien et a appelé au retrait total des occupants et au rétablissement de la stabilité et de la sécurité dans le pays.
Israël a lancé une guerre génocidaire contre Gaza le 7 octobre 2023, après que le Mouvement de résistance palestinien Hamas a mené l’Opération surprise Tempête d’Al-Aqsa contre l’entité occupante en réponse à des décennies de massacres sanglants et de dévastations perpétrées par le régime israélien contre les Palestiniens.
Selon les derniers bilans, cette guerre a jusqu’ici causé la mort d’au moins 45 097 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et a fait 107 244 blessés sans parler des milliers de personnes portées disparues et présumées mortes.