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Aucun accord en vue pour trouver un nouveau premier ministre après la réunion entre Macron et les partis politiques

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Emmanuel Macron à l'Élysée, le 12 novembre 2024.

Le président français Emmanuel Macron a fait part aux chefs de partis réunis mardi 10 décembre au palais de l’Élysée de son souhait de nommer un nouveau Premier ministre « dans les 48 heures », ont indiqué des participants à l’AFP.

Macron a réuni dans l’après-midi les chefs des partis politiques, hors gauche radicale et extrême droite, pour essayer de défricher la route lui permettant de nommer un Premier ministre susceptible d’éviter une nouvelle censure.

Issu de la droite, l’ancien commissaire européen Michel Barnier, en fonction depuis seulement trois mois, a été contraint récemment de démissionner, après un vote de censure historique à l’Assemblée nationale.

M. Macron avait à la surprise générale dissous l’Assemblée en juin, après la déroute de son camp aux européennes face à l’extrême droite. Les législatives anticipées ont abouti à une Assemblée fragmentée en trois blocs (alliance de gauche, macronistes et droite, extrême droite) sans majorité absolue.

L’entourage de M. Macron, qui avait enchaîné des réunions camp par camp ces derniers jours, a dit espérer que cette réunion collégiale des chefs de partis et présidents de groupes parlementaires dans une même salle du palais présidentiel, permettrait d’avancer sur un accord concernant une méthode » pour la nomination d’un nouveau chef de gouvernement.

Des partis de gauche ont quant à eux dit souhaiter que cette première réunion collégiale soit aussi la dernière.

« Nous souhaitons que ce débat ne puisse pas se prolonger sous ses auspices pour une raison simple, c’est que (M. Macron) n’est plus en situation aujourd’hui d’être l’arbitre des élégances », a commenté le patron du Parti socialiste Olivier Faure, en arrivant au palais présidentiel.

Si les socialistes, écologistes et communistes sont bien là, le parti radical de la France Insoumise (LFI), leurs alliés au sein du NFP, n’ont pas été invités, provoquant des tensions entre les partenaires.

« La politique de la chaise vide est une forme d’affaiblissement de la gauche », a regretté le chef du PS, assurant vouloir chercher une « solution » pour une « sortie de crise ».

Le coordinateur de LFI Manuel Bompard a de son côté appelé le reste du NFP « à ne pas céder aux sirènes et à la tentation du gouvernement national ». Et le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a mis en garde : « Qui pense pouvoir gagner un seul siège sans nous ? »

Pour montrer leur bonne foi, les participants de gauche à la réunion disent vouloir un changement de cap politique, notamment sur les retraites.

La pression de nommer rapidement un nouveau chef du gouvernement est notamment liée à la situation financière du pays. Avec un déficit qui devrait dépasser les 6 % du PIB cette année, la France affiche la pire performance des 27 États membres de l’Union européenne à l’exception de la Roumanie, très loin du plafond de 3 % autorisé par l’UE.

Alors que le gouvernement démissionnaire s’était fixé l’objectif de réduire le déficit public à 5 % du PIB l’an prochain, le projet de budget n’a pas pu être voté en raison de la censure.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV