L’hôpital Kamal Adwan, l’un des derniers établissements de santé encore opérationnels dans le nord de Gaza, est sous le feu incessant de l’artillerie israélienne.
Le directeur de l’hôpital a rapporté que les bombardements se poursuivent, rendant la situation de plus en plus critique pour les médecins qui s’efforcent de soigner les blessés.
Les attaques, qui incluent des obus de mortier et des bombes, ont été particulièrement intenses, mettant en péril non seulement les infrastructures de l’hôpital, mais aussi la vie des patients qui y sont soignés.
Selon le Dr Hussam Abu Safiya, les forces israéliennes ont ciblé l’hôpital avec plus de 100 projectiles, causant des destructions considérables. Il a souligné que l’un des bâtiments de l’hôpital est privé d’électricité, d’oxygène et d’eau, ce qui complique gravement les efforts de secours.
Safiya a souligné la situation critique dans l’unité de soins intensifs, où plusieurs patients sont pris en charge, tandis que d’autres attendent désespérément des interventions chirurgicales.
Cependant, l’accès aux blocs d’opération reste compromis, car la disponibilité de l’électricité et de l’oxygène est essentielle pour garantir la sécurité des procédures médicales.
Au sein de l’hôpital Kamal Adwan, situé à Jabalia, au nord de Gaza, le personnel médical s’efforce de soigner 112 blessés, parmi lesquels figurent six patients en soins intensifs et quatorze enfants.
Les services d’urgence sont également débordés à cause des récentes attaques menées par le régime contre l’hôpital, a précisé le Dr Safiya.
Safiya a de nouveau appelé la communauté internationale à intervenir pour empêcher Israël de provoquer ce qu’elle qualifie de « catastrophe humanitaire » à l’encontre des travailleurs de la santé et des patients dans la bande de Gaza.
Jeudi dernier, les forces militaires israéliennes ont mené des frappes qui ont coûté la vie à plus de 30 personnes, dont des femmes, dans les environs de l’hôpital. Safiya a qualifié la situation à l’intérieur et autour de l’établissement de « catastrophique ».
Dimanche, d’autres attaques dans la partie centrale de la bande de Gaza ont entraîné la mort d’au moins 16 personnes, dont des enfants. Parmi les incidents les plus tragiques, une frappe sur un camp de personnes déplacées à Deir el-Balah, où cinq membres d’une même famille ont été tués.
Plus tard dans la journée, une autre attaque dans le camp d’al-Bureij a fait au moins onze morts. Le ministère de la Santé de Gaza a rapporté que le nombre total de morts a dépassé les 44 700 en près de 14 mois de conflit, tandis que des milliers de corps non identifiés restent ensevelis sous les décombres, n’ayant pas encore été comptabilisés dans les bilans officiels.