Après que les groupes armés ont pris le pouvoir en Syrie, les forces du régime israélien se sont lancées à l’assaut du territoire syrien et sont entrées dans la ville de Quneitra, dans le sud-ouest du pays.
Les médias israéliens ont rapporté ce dimanche 8 décembre que les chars du régime étaient entrés dans Quneitra, à la frontière du Golan occupé, après avoir violemment frappé les zones environnantes.
« Les forces israéliennes ont pénétré dans la zone tampon établie dans la région de Quneitra et ont lancé des attaques d’artillerie dans la région », a indiqué le site Internet du journal israélien Times of Israel.
Les médias du régime sioniste ont également rapporté l’entrée de chars israéliens à Khan Arnabeh, qui se situe au nord-est de Quneitra et à cinq kilomètres de la frontière du Golan occupé.
Quneitra se trouve dans la zone dite tampon établie en 1974 entre le Golan occupé et la Syrie, mais Khan Arnabeh se trouve au-delà de cette zone et les forces du régime sioniste ne sont pas autorisées à y pénétrer.
Les médias de la Résistance ont confirmé les informations relatives à l’agression israélienne en indiquant qu’elle avait eu lieu après un renforcement par le régime de ses effectifs dans le Golan occupé, en prévision du renversement du gouvernement du président syrien Bachar al-Assad.
Des rapports locaux indiquent que les écoles de quatre colonies du Golan occupé ont cessé leurs activités en raison de la « situation sécuritaire », ajoutant que l’armée israélienne avait établi des points de contrôle dans toute la région.
Au moins quatre frappes aériennes ont ciblé la banlieue de Quneitra après l’entrée des chars israéliens dans la zone.
Les forces d’occupation auraient également creusé une grande tranchée à la frontière syrienne et auraient détruit ce qu’elles prétendent être des dépôts d’armes.
L’armée d’occupation israélienne a affirmé qu’à la lumière des développements en Syrie, elle avait déployé des forces dans des zones clés le long de la frontière pour assurer la sécurité des colonies israéliennes sur les hauteurs du Golan occupé.
Le chef de l’opposition israélienne, Yaïr Lapid, a également déclaré qu’eu égard aux évolutions syriennes il est plus important que jamais de former une alliance régionale forte avec l’Arabie saoudite et les pays signataires des accords d’Abraham pour faire face ensemble à l’instabilité régionale.
Plus tôt dans la journée, les groupes d'opposition armés syriens ont attaqué la capitale Damas et pris le contrôle de la station de radio et de télévision de la ville ainsi que d’autres centres militaires et de sécurité importants.
Les groupes armés, dirigés par Hayat Tahrir al-Cham (HTC), ont annoncé qu’ils s’étaient entièrement emparés de la capitale syrienne et ont confirmé les informations faisant état de la chute du gouvernement Assad.
Le chef du HTC, Ahmed al-Shara, connu sous le nom d’Abou Mohammad al-Jolani, a appelé le peuple syrien à ne pas s’approcher des instituts et organisations gouvernementaux jusqu’à ce qu’un transfert officiel du pouvoir ait lieu sous la supervision du Premier ministre.
Le Premier ministre syrien Mohammed Ghazi Jalali a déclaré que le gouvernement était prêt à « tendre la main » à l’opposition et à transmettre ses fonctions à un gouvernement de transition.
Netanyahu a ordonné aux ministres de son cabinet de ne pas s’exprimer sur la Syrie
Des sources d’information ont rapporté que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a ordonné aux ministres de son cabinet de ne pas s’exprimer sur les évolutions syriennes.
Selon une autre dépêche depuis la région, le site d’information israélien Walla a reconnu dimanche que le régime sioniste est en contact direct avec de nombreux groupes en Syrie, dont le groupe armé de Hayat Tahrir al-Cham.
