Des cortèges funéraires ont été organisés dans plusieurs villes d’Iran pour rendre hommage à 300 martyrs non identifiés de la guerre imposée par l'Irak à l'Iran de 1980 à 1988, sous le régime de Saddam Hussein.
Les cérémonies se sont déroulées, le jeudi 5 décembre, dans environ 100 endroits à travers le pays, simultanément à l’anniversaire du martyre de la vénérée Fatima al-Zahra (bénie soit-elle), la fille du prophète de l’islam, un événement d’une grande importance religieuse et culturelle pour les Iraniens.
Les rassemblements ont particulièrement attiré les foules dans les grandes métropoles telles que Téhéran, Chiraz, Ispahan et Birjand, où des milliers de personnes se sont réunies pour rendre hommage à ces jeunes martyrs. Les martyrs non identifiés avaient de 18 à 25 ans. Les cérémonies funéraires d’une centaine de ces martyrs ont eu lieu à Téhéran.
Lors des funérailles à Téhéran, le président du Parlement iranien, Mohammad Baqer Qalibaf, a pris la parole pour saluer le courage et les sacrifices des jeunes Iraniens qui ont perdu la vie en martyr durant ces huit années de guerre.
Il a souligné l’importance de se souvenir de ces martyrs, dont les corps ont été inhumés dans divers lieux, tels que des universités, des écoles religieuses, des institutions gouvernementales et des parcs publics, symbolisant ainsi le profond respect et la reconnaissance que la société iranienne leur accorde.
Il a souligné que le martyre est synonyme d’honneur et de dignité, affirmant que rien ne peut égaler ces sacrifices. M. Qalibaf a également évoqué la promesse divine de victoire, appelant à la résistance contre les sionistes, qu’il a qualifiés de « barbares », insistant sur leur mépris pour l’humanité, tout en rappelant les agressions persistantes du régime israélien envers les Palestiniens dans la bande de Gaza.
Le contexte historique de cette déclaration remonte à 1980, lorsque l’ancien dictateur irakien Saddam Hussein, soutenu par plusieurs puissances occidentales et régionales, a lancé une invasion de l’Iran, visant à s’emparer de la province du Khouzistan, riche en ressources d’énergie.
Cette offensive a eu lieu moins de deux ans après la Révolution islamique de 1979, alors que l’armée iranienne était en proie au désordre. Cependant, sous le leadership de l’Imam Khomeiny, les Iraniens ont su s’unir et se mobiliser pour défendre leur territoire, repoussant les forces irakiennes et récupérant les zones occupées.
La guerre a pris fin en 1988 par un cessez-le-feu, sans que Saddam Hussein puisse atteindre ses objectifs, tandis que l’Iran a su préserver son intégrité territoriale. Depuis la fin du conflit, les deux pays ont mené de nombreuses opérations pour retrouver les restes de leurs soldats disparus.
Grâce aux avancées technologiques, notamment les tests ADN, un nombre significatif de ces soldats a pu être identifié, permettant ainsi de rendre hommage à leur mémoire et de reconnaître leur sacrifice au service de la patrie.