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Les analyses de la rédaction :
1. Libération de l’Afrique : les FDS et VDP en première ligne
L’Afrique se lève avec fierté face aux défis qui menacent sa stabilité et son avenir. Cette semaine, le Burkina Faso a démontré, par une série d’opérations militaires stratégiques, qu’un avenir de paix et de sécurité est possible grâce à la résilience et à la détermination de ses fils et filles. Les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), en parfaite synergie avec les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), ont mené des offensives décisives contre des groupes armés, réaffirmant ainsi la souveraineté nationale face à l’adversité.
Les frappes aériennes du 30 novembre 2024 à Barani et Taffogo ont marqué un tournant. Grâce à une technologie de surveillance avancée et à un sens tactique affûté, plusieurs colonnes ennemies, prêtes à semer le chaos, ont été détruites. Ces frappes ont été suivies d’opérations terrestres minutieuses, illustrant une coordination exemplaire entre les différentes branches des forces armées.
Des opérations similaires à Kantchari et Kosse, utilisant drones et unités terrestres, ont repoussé avec succès les groupes armés, confirmant la capacité des FDS à défendre chaque parcelle du territoire burkinabè. Ces succès traduisent une stratégie alliant précision technologique et bravoure humaine, éléments clés pour renverser la tendance face au terrorisme.
Les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) ont une fois de plus prouvé leur valeur. Dans la région de la Boucle du Mouhoun, leurs opérations audacieuses ont permis de neutraliser des groupes armés et de récupérer un arsenal militaire impressionnant. Leur engagement illustre le rôle vital des communautés locales dans la lutte pour la sécurité nationale. À Doumbala et Silmimossi, ils ont mené des embuscades stratégiques, infligeant des pertes lourdes aux criminels et renforçant le moral des troupes.
La synergie entre les FDS et les VDP est un modèle pour toute l’Afrique. Elle montre qu’une mobilisation collective, soutenue par une coordination tactique et des technologies modernes, peut venir à bout des menaces les plus tenaces. Ces actions ne sont pas seulement des victoires militaires, elles incarnent aussi une volonté populaire : celle de vivre en paix, de bâtir un avenir serein et de défendre l’intégrité des nations africaines.
Le Burkina Faso, à travers ses efforts héroïques, envoie un message clair : la souveraineté de l’Afrique ne sera pas négociée. Les FDS et les VDP ne se battent pas seulement pour la sécurité de leur territoire, mais aussi pour redonner espoir à un continent souvent sous-estimé.
Ces opérations sont un rappel puissant que l’Afrique peut surmonter ses défis en s’appuyant sur ses propres forces, son ingéniosité et l’unité de ses peuples. Pour que cette dynamique s’inscrive dans la durée, il est essentiel que les partenaires africains et internationaux soutiennent ces efforts, tout en respectant la souveraineté et les priorités locales.
Le futur de l’Afrique se dessine avec des couleurs d’espoir, de résilience et de victoire. Le Burkina Faso en est aujourd’hui une illustration éclatante.
2. Le Tchad : une affirmation souveraine face à la France
Le 1er décembre 2024, lors d’une conférence de presse marquant le 34e anniversaire de « la liberté et de la démocratie », le président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno a fait une annonce historique : la fin de l’accord de défense qui liait son pays à la France. Cet acte de souveraineté symbolise un tournant décisif dans la quête d’indépendance stratégique et politique du Tchad.
Selon le président tchadien, cet accord, datant de plusieurs décennies, est désormais désuet. « Il ne correspond plus aux réalités sécuritaires, géopolitiques et stratégiques de notre temps », a-t-il expliqué. En effet, le Tchad estime que la coopération militaire avec la France n’a pas eu les effets escomptés, particulièrement face aux défis sécuritaires complexes, notamment les attaques terroristes dans la région du lac Tchad.
Cette décision repose également sur un principe fondamental : celui de la réciprocité. « Le Tchad ne doit plus accepter aux autres, ce que ces autres ne lui acceptent pas », a déclaré le président. Cette affirmation traduit une volonté de garantir une collaboration équitable et respectueuse de la souveraineté tchadienne.
Le président Déby a souligné la capacité de l’armée tchadienne à défendre le pays et à assurer la sécurité des populations. Connue pour son expérience et sa résilience, cette armée a déjà fait ses preuves dans des interventions régionales au Mali, au Niger et au Cameroun. Cette rupture avec Paris ne marque pas une dépendance à une autre puissance, mais plutôt une volonté de renforcer l’autonomie militaire et politique du pays.
Pour le Tchad, l’heure est à la pleine affirmation des souverainetés africaines. Le pays rejoint ainsi une dynamique où l’Afrique redéfinit ses relations internationales pour défendre ses intérêts et construire un avenir en accord avec ses aspirations.
Cet acte souverain n’est pas une rupture avec le monde, mais une invitation à bâtir des partenariats basés sur le respect mutuel et les bénéfices partagés. Il incarne l’esprit d’un Tchad confiant en ses capacités et engagé pour un avenir où l’Afrique occupe une place centrale sur la scène internationale.
3. Vers une AES élargie ? Et si l’AES devenait le moteur d’un nouvel ordre ?
L’Alliance des États du Sahel (AES), fondée par le Mali, le Niger et le Burkina Faso, symbolise une volonté inédite d’émancipation politique et économique en Afrique. Elle s’inscrit dans une dynamique de rupture avec les anciennes puissances coloniales, en particulier la France. Alors que le Tchad et le Sénégal annoncent la fin de leurs accords militaires avec Paris, et que la République centrafricaine a déjà expulsé les troupes françaises, un élargissement de l’AES à ces trois pays dessinerait une nouvelle carte géopolitique, porteuse d’espoirs pour l’Afrique et de défis majeurs pour les puissances occidentales.
Imaginons cette alliance élargie : un bloc qui rassemblerait des pays stratégiques par leurs ressources, leurs positions géographiques et leurs expériences historiques. Que signifierait un tel regroupement ? Quels en seraient les bienfaits pour l’Afrique ? Et quelles seraient les répercussions pour les puissances occidentales, comme la France et les États-Unis, longtemps dominantes dans la région ?
Avec l’adhésion du Tchad, riche en pétrole et doté d’une position géographique clé au cœur du Sahel, l’alliance renforcerait sa capacité énergétique et militaire. En parallèle, le Sénégal, grâce à sa stabilité politique et son ouverture stratégique sur l’Atlantique, offrirait un accès maritime précieux et un levier diplomatique de poids. Enfin, la République centrafricaine, avec ses vastes ressources minières, notamment en or, diamants et uranium, compléterait le tableau en assurant une autosuffisance économique croissante. Ce trio viendrait consolider une alliance déjà forte, transformant l’AES en un acteur incontournable non seulement en Afrique, mais sur la scène internationale.
Un tel élargissement apporterait des bénéfices considérables. Sur le plan économique, il renforcerait la souveraineté des pays membres en les affranchissant des dépendances historiques. La création d’une monnaie commune, déconnectée du franc CFA et des institutions financières occidentales, représenterait un acte fort d’indépendance monétaire. De plus, la valorisation locale des ressources naturelles – pétrole, minerais, produits agricoles – stimulerait l’industrialisation, créant des emplois et favorisant le commerce intra-africain.
Politiquement, une AES élargie incarnerait un modèle de coopération régionale fondée sur la solidarité et la complémentarité. En rassemblant des pays aux expériences et aux cultures variées, elle poserait les bases d’une unité africaine concrète, bien au-delà des slogans panafricanistes souvent restés théoriques. Cette alliance renforcerait également sa capacité à résister aux ingérences étrangères. En unifiant leurs forces militaires, les États membres seraient mieux préparés à lutter contre le terrorisme et à sécuriser leurs frontières, tout en limitant les interventions extérieures souvent imposées par les puissances occidentales sous prétexte d’assistance.
Sur la scène internationale, ce bloc représenterait une voix collective et puissante. Face à des enjeux globaux comme le climat, le commerce ou la gouvernance mondiale, l’AES élargie aurait les moyens de peser dans les négociations, au même titre que les grandes puissances ou blocs régionaux tels que l’Union européenne ou l’ASEAN. Cette affirmation d’une souveraineté africaine permettrait également de nouer des partenariats équilibrés avec des acteurs non occidentaux, comme la Chine, la Russie ou l’Inde, tout en réaffirmant la centralité de l’Afrique dans les dynamiques mondiales.
Pour les puissances occidentales, en revanche, un tel scénario représenterait un revers majeur. Militairement, elles verraient leur influence réduite dans une région stratégique. La fermeture des bases militaires et la fin des accords bilatéraux priveraient des pays comme la France de points d’appui pour projeter leur puissance. Économiquement, les entreprises occidentales, longtemps habituées à exploiter les ressources africaines à des conditions avantageuses, feraient face à une concurrence accrue et à des régulations plus strictes. Enfin, sur le plan symbolique, la montée en puissance d’un discours souverainiste africain affaiblirait le « soft power » occidental, fondé sur la dépendance culturelle et politique des anciennes colonies.
Un tel projet n’est pas exempt de défis, par exemple les pressions extérieures – sanctions économiques, désinformation ou tentatives de déstabilisation – risquent de s’intensifier. Pour réussir, l’AES élargie devra investir dans des institutions fortes, transparentes et inclusives, tout en plaçant les populations locales au cœur du projet.
En dépit des obstacles, l’élargissement de l’AES au Tchad, au Sénégal et à la République centrafricaine représenterait une opportunité historique pour l’Afrique. Ce bloc pourrait devenir un exemple pour d’autres régions du continent, montrant que l’unité et la souveraineté sont non seulement possibles, mais indispensables pour construire un avenir prospère et équitable.
Pour l’Afrique, c’est une chance de passer du statut de terrain d’exploitation à celui d’acteur clé dans un monde multipolaire. Pour les puissances occidentales, c’est un signal clair que l’ère des dépendances néocoloniales touche à sa fin. La question reste ouverte : les dirigeants africains auront-ils la vision et le courage nécessaires pour transformer cette ambition en réalité ? Si la réponse est oui, alors l’Afrique pourrait bien être en passe d’écrire l’un des chapitres les plus marquants de son histoire contemporaine.