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Des détenus palestiniens utilisés comme boucliers humains par l'armée israélienne (New York Times)

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Des soldats israéliens arrêtent un manifestant palestinien lors d'affrontements à al-Khalil, en Cisjordanie occupée. ©Reuters

Une enquête publiée par le journal The New York Times a révélé que l'armée israélienne utilise les détenus palestiniens comme boucliers humains dans la bande de Gaza, où le régime israélien mène une guerre génocidaire depuis octobre 2023.

The New York Times a publié, le mercredi 27 novembre, un rapport sur une enquête menée par le journaliste Natan Odenheimer, lauréat du prix Pulitzer, abordant l’utilisation par Israël des détenus palestiniens comme boucliers humains dans la bande de Gaza.

Odenheimer a déclaré qu'il avait décidé d'enquêter sur la question après avoir entendu un soldat israélien parler des Palestiniens envoyés dans des tunnels utilisés par le mouvement de résistance Hamas.

Il a cité le soldat qui a déclaré que « l’armée utilise les prisonniers palestiniens comme boucliers humains, les envoyant dans les tunnels du Hamas avant les forces israéliennes pour sonder ces zones dangereuses ainsi que dans les maisons qu’ils craignent être piégées ».

Dans certains cas, les détenus palestiniens « étaient habillés comme » des forces israéliennes, et dans d’autres, « ils avaient reçu des caméras corporelles à emporter avec eux pour donner une transmission en direct aux soldats israéliens », a ajouté le soldat.

Selon le journaliste, l’une des raisons derrière cette mesure dérangeante étaient la capacité d’un être humain à marcher et à déplacer des objets d’une manière bien plus efficace que les chiens ou les véhicules sans pilote de l’armée.

Natan Odenheimer a interviewé un home de 43 ans, père de quatre enfants, qui avait été soumis à cette mesure. Citant ce détenu palestinien, le journaliste du New York Times a écrit que « les forces israéliennes lui ont ordonné sous la menace d’une arme de se déshabiller et lui ont bandé les yeux. Elles l’ont emmené pieds nus et presque complètement nu ».

Le détenu s'est blessé aux pieds sur la vitre, alors qu'il marchait et que les soldats « restaient derrière, lui donnant des instructions à l'aide d'un mégaphone ». 

L’armée israélienne emmenait ensuite certains des détenus, dont l’homme de 43 ans, dans les territoires palestiniens occupés, les enfermant dans des centres de détention.

Odenheimer a déclaré : « L’une des choses qui m’a vraiment fait froid dans le dos lorsque j’ai entendu cette histoire, c’est qu’il a dit qu’il était excité, heureux et soulagé d’être arrivé là-bas, sachant qu’il était hors de cette zone dangereuse. »

Le journaliste s’est également entretenu avec 16 autres soldats israéliens et responsables militaires de cette situation.

La plupart des personnes ayant participé à cet acte criminel l'ont décrit comme une pratique courante qui s'est progressivement généralisée depuis le début de la guerre en octobre dernier.

« Et il nous a semblé que cette [...] pratique s’est répandue de plus en plus tout au long de la guerre. »

Le rapport confirme que ces crimes de guerre se sont produits dans au moins 11 escadrons israéliens différents à travers toute la bande de Gaza.

Le journaliste a dénoncé cette mesure, la qualifiant de totalement illégale au regard du droit international.

Ce rapport intervient alors que depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, le 7 octobre 2023, le régime de Tel-Aviv a tué près de 44 300 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV