Une manifestation anti-OTAN et pro-palestinienne a dégénéré à Montréal, menant à des affrontements avec les forces de l’ordre, alors que la ville canadienne abrite un sommet de l'Alliance atlantique. Des groupes de la société civile ont organisé par ailleurs un « contre-sommet » de l’OTAN, a rapporté la chaîne d’information russe RT.
Une manifestation organisée contre la participation du Canada à l’OTAN a dégénéré, vendredi soir 22 novembre, dans la ville de Montréal, au Québec, menant à des affrontements avec les forces de l’ordre, a rapporté RT, citant la presse canadienne.
La police de la ville a affirmé avoir arrêté au moins trois personnes, après avoir déployé des « irritants chimiques » pour disperser les manifestants. Les forces de l’ordre ont prétendu que les manifestants avaient commis des actes de violence, évoquant des « incendies de véhicules » et des « vitrines brisées ». Les organisateurs de la manifestation ont assuré de leur côté que leur mobilisation était « pacifiste ».
Des images, qui ont circulé sur les réseaux sociaux, montrent que les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes et des matraques pour disperser les manifestants.
Cette manifestation intervient alors que la ville de Montréal abrite du 22 au 25 novembre la 70e session annuelle de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, réunissant près de 400 délégués de 32 pays membres et de 25 autres pays et instances parlementaires partenaires.
Le Mouvement québécois pour la paix, la Convergence des luttes anticapitalistes, le collectif Désinvestir pour la Palestine et le collectif Échec à la guerre sont les quatre groupes qui ont organisé la mobilisation « pacifiste » à Montréal.
Ces groupes de la société civile condamnent également la complicité de l’OTAN dans les crime commis par le régime israélien. Ils ont également dénoncent la pression exercée par l’OTAN sur le Canada pour qu’il augmente ses dépenses militaires à 2% du PIB.
Le Réseau pan-canadien pour la paix et la justice organise pour sa part un contre-sommet intitulé «Non à l’OTAN, oui à la paix », le 24 novembre. « Il faut réveiller le public, mais aussi remettre en question l’agenda de l’ensemble de la classe politique canadienne et québécoise, qui n’ose plus dire un mot contre l’OTAN », souligne Alex Tyrrell, chef du Parti vert du Québec et co-organisateur du contre-sommet.
Alors que les manifestants scandaient des slogans anti-OTAN et pro-palestiniens à Montréal, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a été aperçu à Toronto dans un concert, suscitant une polémique sur les réseaux sociaux, où certains Canadiens se sont interrogés sur les « priorités » du chef de leur gouvernement.