Des affrontements ont éclaté entre la police israélienne et des juifs ultra-orthodoxes lors d'une manifestation contre les ordres de conscription du régime.
Des centaines de Haredim ont bloqué, le dimanche 17 novembre, la route 4 près de Bnei Brak, une importante ville ultra-orthodoxe à l'est de Tel-Aviv en Palestine occupée, après l'envoi par l'armée du régime sioniste de 1 000 premiers nouveaux ordres de conscription destinés aux hommes de la communauté Haredim.
Les manifestants ont bloqué l'autoroute principale dans toutes les directions, exigeant l'annulation des ordres de conscription, qu'ils considèrent comme une « atteinte à leurs traditions et à leur mode de vie », a rapporté le quotidien Yedioth Ahronoth.
Selon la même source, ces nouveaux ordres font partie du projet du recrutement de 7 000 hommes de la communauté Haredim, dont les ordres devraient leur être livré dans les prochains jours. Un projet approuvé par l’ancien ministre israélien des Affaires militaires, Yoav Gallant, avant son limogeage au début du mois.
Plus tôt dans la journée, le chef de l'opposition israélienne Yair Lapid a appelé à refuser le financement et les passeports à tous les juifs ultra-orthodoxes refusant le service militaire.
Les Haredim s'opposent au service militaire israélien, malgré une décision prise en juin par la Cour suprême de l'entité sioniste et qui leur a imposé la conscription, comme aux autres Israéliens.
Les partis de la coalition au pouvoir exigent l'adoption d'une loi visant à garantir que près de 60 000 juifs religieux continuent chaque année d'échapper au service militaire.
Ces derniers jours, les opposants menés par Lapid ont explicitement appelé le nouveau ministre israélien des Affaires militaires, Israël Katz, à émettre des ordres de conscription pour les Haredim après avoir officiellement pris ses fonctions.
Les Juifs de la communauté Haredim représentent environ 13 % de la population d'Israël, qui compte environ 9,9 millions de personnes, et qui ne servent pas dans l'armée.
La loi israélienne exige que tous les Israéliens de plus de 18 ans servent dans l’armée, et l’exemption des Haredim est une question controversée depuis des décennies.