Un nouveau rapport du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme met en lumière l’ampleur tragique des pertes civiles à Gaza.
D’après le rapport, près de 70 % des personnes tuées dans la bande de Gaza durant la campagne militaire israélienne sont des femmes et des enfants.
Ce constat s’obtient à partir d’un rapport de 32 pages qui couvre la période de novembre 2023 à avril 2024. Les données révèlent qu’environ 80 % des victimes ont perdu la vie dans des bâtiments résidentiels, avec 44 % d’enfants et 26 % de femmes parmi les morts.
Les statistiques indiquent que la majorité des décès enregistrés à Gaza concerne des enfants âgés de cinq à neuf ans. Le rapport mentionne que la plus jeune victime était un nouveau-né, tandis que la plus âgée était une femme de 97 ans.
Un communiqué émanant des Nations unies a affirmé que la continuité des attaques menées par Israël illustre une indifférence manifeste envers la perte de vies civiles et les conséquences des méthodes de guerre employées.
Le rapport souligne également que la Cour internationale de Justice (CIJ), à travers ses ordonnances relatives aux mesures provisoires, a rappelé à Israël ses obligations internationales. Ces obligations incluent la nécessité de protéger [les populations] des actes de génocide, de prévenir et sanctionner les actes de génocide, ainsi que les comportements prohibés qui y sont liés.
Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Turk, a insisté sur l’urgence pour Israël de respecter ces engagements de manière immédiate et complète.
Il a considéré la situation actuelle comme un cas de « violation systématique des principes fondamentaux du droit international humanitaire », soulignant l’importance d’une réponse judiciaire appropriée face aux accusations de violations graves.
Turk a également appelé à la collecte et à la préservation de toutes les preuves pertinentes afin d’assurer une enquête impartiale et crédible sur ces accusations.
Le 24 mai, la Cour internationale de justice a exigé qu’Israël mette un terme à ses actions agressives à Rafah, qu’il établisse des corridors humanitaires et qu’il permette à l’organisation mondiale de mener une enquête sur les accusations de génocide.
Malgré cet appel, Israël continue de mener des opérations militaires intensifiées à Gaza, causant la mort de nombreux Palestiniens à travers des bombardements aériens et des tirs d’artillerie indiscriminés.
Les récentes frappes ont particulièrement touché la ville de Gaza ainsi que le camp de réfugiés de Nuseirat, entraînant la mort de six personnes. Selon les autorités locales, les attaques israéliennes de vendredi dernier ont fait plusieurs dizaines de victimes, illustrant l’escalade de la violence.
Le nombre total de Palestiniens tués à Gaza depuis le début des hostilités en octobre 2023 est estimé à environ 43 500, avec une majorité de femmes et d’enfants parmi les victimes.
Parallèlement, les Nations unies ont exprimé de vives inquiétudes concernant la détérioration de la situation humanitaire dans le nord de Gaza, où l’armée israélienne bloque l’accès à la nourriture et à l’eau.
Des milliers de Palestiniens sont pris dans un piège mortel dans cette zone assiégée, étant aux prises avec des conditions de vie de plus en plus précaires et à un besoin urgent de provisions pour leur survie.