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Match France-Israël : des militants pro-Palestine occupent le siège de la FFF

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des militants pro-Palestine ont pénétré les locaux de la FFF pour protester contre la tenue du match France-Israël, le 4 novembre 2024, à Paris. ©AA

Des militants pro-palestiniens se sont mobilisés ce lundi au siège de la Fédération française de Football (FFF) pour protester contre la tenue du match de la Ligue des nations entre la France et Israël, prévu le 14 novembre au Stade de France, a rapporté la presse locale.

Une vingtaine de militants ont investi le siège de la FFF, situé boulevard de Grenelle à Paris, arborant pour la plupart des keffiehs et des drapeaux palestiniens et brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait notamment lire : « Non au match France-Israël au Stade de France », « ça n'a pas commencé le 7 octobre », « FFF Ban Israël » ou encore « Ligue des champions du génocide ».

Les protestataires se sont assis par terre dans le hall de la Fédération, certains d'entre eux portant des habits maculés de faux sang sont restés allongés à même le sol à côté de faux cadavres enveloppés de linceuls blancs.

À l'initiative du collectif Stop Génocide, cette mobilisation exige l'annulation de la rencontre. « Nous sommes scandalisés par l'annonce d'un tel match. Dans d'autres pays, comme la Belgique, le match contre Israël a été annulé. Ailleurs, ils l'ont délocalisé ou tenu à huis clos », a déclaré, depuis le siège de la FFF, une porte-parole du collectif, devant les caméras des journalistes présents.

Selon l'Équipe, l'opération a pris fin à 17h (heure locale). « Après des négociations, une délégation va être reçue demain (mardi) par la FFF concernant le match France-Israël », rapporte le journaliste Luc Auffret, présent sur place, relayé par le quotidien sportif.

Vendredi dernier, le député insoumis, Louis Boyard (La France insoumise), avait demandé l'annulation du match, invoquant l'article 4 des statuts de la Fifa. « Je veux en terminer avec les deux poids, deux mesures. Pourquoi on impose des sanctions à la Russie ou à la Biélorussie et pas à Israël ? », s'est-il interrogé.

Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, avait toutefois assuré que la rencontre aurait bel et bien lieu. « Nous sommes en France et on doit être capable de faire respecter l’ordre public », avait-il déclaré sur BFMTV-RMC. « Et nous allons adapter bien sûr le dispositif de sécurité », a-t-il ajouté. 

Le préfet de police Laurent Nuñez avait ainsi promis il y a deux semaines « un dispositif de sécurité extrêmement renforcé qui sera de très haut niveau », tant « à l'extérieur et à l'intérieur du stade ». Dans ce cadre, la jauge de 80 000 spectateurs pourrait-elle être revue à la baisse ? « C'est un point que nous sommes en train d'étudier », a admis Bruno Retailleau. « Mais ce que je voulais, moi, c'est qu'on ne déplace pas, par exemple au Parc des Princes » -dans le XVIe arrondissement de Paris-, qui dispose de 48 000 places, a-t-il poursuivi.

Ce développement survient alors que l'armée israélienne poursuit son offensive meurtrière contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, faisant fi des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat. Le bilan des victimes de cette guerre génocidaire menée par Israël s'est alourdi ce lundi 4 novembre à 43 374 morts, selon le ministère de la Santé de Gaza.

Ces attaques ont également entraîné le déplacement de la quasi-totalité de la population du territoire, tandis qu'un blocus permanent a provoqué de graves pénuries de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV