La brutalité déployée par Israël apparaît sans bornes. Dans le nord de Gaza, les troupes israéliennes ont une fois de plus pris d’assaut trois établissements hospitaliers partiellement opérationnels, qui accueillent des blessés graves ainsi que des civils palestiniens ayant été contraints de fuir leurs foyers.
Des rapports diffusés dimanche 3 novembre ont signalé que les forces israéliennes ont effectué des frappes aériennes sur l’hôpital Al-Awda situé à Jabalia. De plus, des bombardements ont également touché les hôpitaux Kamal Adwan et Indonésien à Beit Lahiya.
Les trois établissements hospitaliers sont désormais inopérants à la suite des frappes israéliennes. Le bombardement de l’hôpital Kamal Adwan a blessé des membres du personnel et a causé des dommages considérables à des équipements médicaux essentiels.
Le Dr Hossam Abou Safiya, directeur de l’hôpital Kamal Adwan, a affirmé que les forces israéliennes ont mené des bombardements intensifs et ont détruit aussi des immeubles d’habitation dans les environs de l’hôpital et dans localité de Yémen al-Saïd durant toute la nuit.
Il a noté que les explosions ont causé des destructions considérables, touchant l’hôpital Kamal Adwan, où presque toutes les portes ainsi que la plupart des fenêtres ont été endommagées.
« Les explosions ont engendré un climat de terreur et d’angoisse parmi les patients de l’hôpital Kamal Adwan, et, malheureusement, cette situation continue de se prolonger », a-t-il affirmé.
Abou Safiya a signalé qu’à l’heure actuelle, 120 personnes blessées sont hospitalisées, dont une grande majorité requiert des interventions chirurgicales d’urgence. Cependant, a-t-il ajouté, les équipes médicales ne peuvent pas leur apporter l’aide indispensable à cause des circonstances défavorables.
« Nous avons besoin d’urgence d’une pression internationale accrue pour aider le système de santé à remplir ses fonctions conformément aux lois humanitaires applicables », a-t-il déclaré.
Au cours des dernières semaines, les établissements hospitaliers situés dans le nord de Gaza ont subi une nouvelle paralysie, à cause des opérations militaires israéliennes menées dans le camp de réfugiés adjacent de Jabalia.
Il y a environ dix mois, ces trois hôpitaux avaient déjà été assiégés et attaqués par les forces israéliennes, ce qui a gravement affecté leur capacité à fournir des soins médicaux adéquats à la population. Les établissements de santé n’ont pas encore complètement récupéré des dommages subis, alors qu’ils demeurent les seuls hôpitaux partiellement fonctionnels dans la zone nord.
Depuis plus d’une année, Israël a engagé une guerre génocidaire à Gaza, marquée par une campagne militaire d’une violence inouïe. Cette offensive a particulièrement visé les établissements hospitaliers, où au moins dix hôpitaux ont été assiégés et attaqués, certains d’entre eux subissant des frappes répétées.
Israël a récemment orchestré deux frappes ciblées sur l’hôpital Al-Shifa, le plus grand complexe hospitalier de la bande de Gaza. Cet établissement, qui joue un rôle crucial dans la fourniture de soins médicaux à la population, a été au centre des préoccupations internationales.
Toutefois, l’intensité de l’attention médiatique et diplomatique accordée à Al-Shifa a eu pour effet de détourner le regard des autres infrastructures de santé qui ont également subi des attaques, laissant ainsi dans l’ombre les destructions infligées à ces établissements.
L’hôpital Indonésien se distingue comme le plus grand hôpital situé dans la région nord de Gaza. Actuellement, ses étages supérieurs ont subi des dommages considérables, tandis que ses murs sont désormais criblés d’éclats d’obus.
La situation des établissements hospitaliers dans le nord de Gaza est alarmante, avec des attaques israéliennes ayant rendu inopérants plusieurs hôpitaux, aggravant ainsi la crise humanitaire et entravant l’accès aux soins médicaux pour les blessés.