Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a affirmé que le peuple iranien n’effacerait jamais de sa mémoire les interventions « déstabilisatrices » des États-Unis dans les affaires internes de l’Iran.
Il a fait cette remarque, ce dimanche 3 novembre, à l’occasion de la Journée nationale de la lutte contre l’Arrogance mondiale, qui coïncide avec la Journée nationale des élèves en Iran.
« Notre nation ne peut pas se permettre d’oublier la longue et sombre histoire d’interventions illégales et déstabilisatrices des États-Unis », a déclaré Esmaïl Baqaï dans un message publié sur son compte X.
Il y a 45 ans, le 13 Aban du calendrier iranien soit le 4 novembre 1979, des étudiants iraniens ont pris le contrôle de l’ambassade américaine à Téhéran, également connue en Iran comme le « nid d’espions », moins d’un an après la victoire de la Révolution islamique qui a renversé la dictature des Pahlavi, soutenue par Washington.
Ils ont ensuite publié des documents de l’ambassade prouvant que le « nid d’espions » était effectivement impliqué dans des plans et des mesures visant à renverser la République islamique d’Iran.
L’événement s’est alors transformé en un symbole de résistance et de lutte acharnée contre des puissances arrogantes, marquant la vigilance des étudiants iraniens face aux menaces de Washington.
Esmaïl Baqaï a affirmé que les Iraniens garderont à jamais en mémoire le « coup d’État de 1953, orchestré par les États-Unis et le Royaume-Uni, qui a destitué le premier gouvernement démocratiquement élu de l’Iran, rétablissant ainsi la dictature monarchique ».
Il a également évoqué le soutien indéfectible des États-Unis envers le régime de Saddam Hussein durant la guerre qu’il a imposée à l’Iran pendant huit ans.
En août 1953, la CIA, en collaboration avec le service de renseignement britannique MI6, a orchestré un coup d’État en Iran, en s’appuyant sur le soutien de l’armée royale iranienne.
Cette opération a engendré une série d’émeutes et de troubles dans les rues de Téhéran, culminant avec le renversement du gouvernement du Premier ministre Mohammad Mossadegh. Son arrestation a non seulement bouleversé le paysage politique iranien, mais a également laissé une empreinte indélébile sur les relations internationales de l’époque.
Les répercussions de cette intervention étrangère ont engendré une vague de méfiance persistante parmi la population iranienne envers les États-Unis et le Royaume-Uni.
Esmaïl Baqaï a loué la Journée nationale de la lutte contre l’Arrogance mondiale en tant que symbole de la lutte héroïque et collective du peuple iranien pour jouir de la dignité et de la liberté, loin de toute ingérence ou domination des puissances étrangères.
Il a souligné que l’intervention illégitime et les pressions sévères exercées par les États-Unis sur l’Iran persistent encore aujourd’hui, et se manifestent notamment par des sanctions inhumaines et un soutien indéfectible aux comportements du régime voyou israélien.
Baqaï a également déclaré que les Iraniens ont appris que la détermination et de la résilience, en tirant parti de leurs potentialités et de leurs compétences nationales, sont indispensables pour vivre avec dignité et sauvegarder leur souveraineté et l’intégrité de leur territoire.