S’exprimant lors de sa conférence de presse hebdomadaire, lundi 28 octobre à Téhéran, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a indiqué que l’Iran était déterminé à répondre au récent acte d’agression israélien contre le pays.
« L’Iran entend bien exercer son droit de riposte face au régime sioniste. Cela fait partie des droits et des responsabilités du gouvernement ; aussi sommes-nous fermes et résolus dans notre réponse », a déclaré Esmaïl Baqaï en référence à l’attaque lancée samedi à l’aube par le régime israélien contre des installations militaires iraniennes et lors de laquelle quatre militaires et un civil ont été tués en martyr. Cette attaque a également entraîné quelques dégâts limités, selon le rapport de la Force de défense aérienne de l’Iran.
Face au dernier acte d’agression d’Israël, le président iranien Massoud Pezeshkian a fait savoir dimanche que l’Iran ne cherchait point la guerre, mais qu’il donnerait une « réponse appropriée ».
« Nous ne cherchons pas la guerre, mais nous défendrons les droits de notre nation et de notre pays. Nous donnerons une réponse appropriée à l’agression du régime sioniste », a déclaré Pezeshkian lors d’une séance du cabinet dimanche.
Israël, « cause fondamentale » de tous les problèmes régionaux
Baqaï a déclaré que les condamnations généralisées de l’agression israélienne contre l’Iran par les pays régionaux et extrarégionaux témoignaient d’un consensus entre eux.
« Les pays de la région sont parvenus à la conclusion que l’occupation sioniste, qui dure depuis 80 ans, est le principal problème et la cause première de l’insécurité dans la région. Ils s’inquiètent de la propagation des tensions et de la guerre dans la région », a-t-il ajouté.
Dans le même temps, le porte-parole iranien a souligné que les États de la région considèrent comme responsables ceux qui soutiennent Israël en empêchant les organisations internationales, en particulier le Conseil de sécurité de l’ONU, de prendre des mesures contre les crimes commis par le régime.
L’Iran a reçu de tous les pays de la région la garantie que leur espace aérien et leur territoire ne seraient pas utilisés pour mener des actions nuisibles, a-t-il déclaré, avant d’ajouter que tous les pays ont l’obligation légale de ne pas permettre à une tierce partie d’utiliser leur territoire pour envahir un autre pays.
Le responsable s’est ainsi déclaré certain qu’aucun pays voisin n’avait permis à un agresseur d’utiliser son territoire dans l’attaque israélienne contre l’Iran.
En effet, l’Irak a déposé une plainte auprès de l’ONU après la violation par Israël de son espace aérien. La plainte a été transmise dans une lettre de protestation au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et au Conseil de sécurité de l’ONU.
Dans la lettre, l’Irak a dénoncé l’action israélienne la qualifiant de « violation flagrante » de son espace aérien et de sa souveraineté.
Plus loin dans ses propos le haut responsable iranien a affirmé que le régime sioniste ne connaît aucune limite à ses actes d’agression, avant de poursuivre que la nation iranienne et les forces armées du pays n’avaient pas peur de la guerre, et n’hésiteront pas à se défendre, même si, nous ne la cherchons pas.
L’Iran n’épargnera aucun effort pour empêcher l’expansion de la guerre, a-t-il souligné.
« L’impunité a encouragé Israël à commettre davantage de crimes »
Ailleurs dans ses remarques, Esmaïl Baqaï a déclaré que l’Iran a saisi toutes les occasions aux niveaux régional et international pour exhorter la communauté internationale à mettre fin à la guerre génocidaire du régime israélien contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza et à aider les réfugiés.
Toutes les récentes consultations politiques de l’Iran ont été axées sur la recherche de moyens permettant de mettre immédiatement un terme aux crimes d’Israël à Gaza et au Liban, a-t-il ajouté.
L’Iran estime que l’impunité d’Israël et le soutien incessant des États-Unis sont les facteurs les plus importants qui encouragent le régime à commettre davantage de crimes, a-t-il déclaré, indiquant que les États-Unis doivent cesser de fournir des armes, des renseignements et un soutien politique à Israël pour mettre fin aux crimes du régime.
Interrogé sur la proposition de l’Égypte sur une trêve de deux jours à Gaza et d’un échange limité de prisonniers, le porte-parole iranien a déclaré : « Cessez-le-feu n’est pas le mot exact, car ce mot devrait être utilisé lorsqu’il y a une guerre entre deux camps, mais dans ce cas, l’un des camps est engagé dans un génocide ».
Dans ce droit fil, Esmaïl Baqaï a ajouté que l’Iran a salué toute initiative concernant la nécessité de mettre fin aux actes génocidaires et aux crimes d’Israël à Gaza et au Liban, « mais des parties participant à la réunion de Doha ont montré qu’elles manquaient de la volonté nécessaire ».
