Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, a déclaré que l’Iran et la Turquie, deux pays influents dans le monde musulman, partagent une position commune sur la nécessité urgente de mettre un terme au génocide en cours à Gaza et au Liban.
Araqchi a fait cette remarque lors d’une réunion avec le président turc Recep Tayyip Erdogan en marge de la troisième réunion de la plateforme de coopération régionale 3+3 à Istanbul, vendredi 18 octobre, selon un communiqué du ministère iranien des Affaires étrangères publié samedi.
« En tant que deux voisins influents dans la région et dans le monde musulman, l’Iran et la Turquie partagent une position commune sur la grave menace que les actes d’agression et les crimes du régime israélien représentent pour la sécurité et la stabilité régionales », a déclaré le diplomate iranien.
« Ils soulignent la nécessité d’une action internationale urgente pour mettre fin au massacre d’innocents, freiner le bellicisme [d’Israël] et arrêter le génocide commis par le régime sioniste à Gaza et au Liban », a ajouté le chef de la diplomatie iranienne.
Araqchi a également met l’accent sur l’importance d’améliorer la coordination entre les pays influents de la région, en particulier l’Iran et la Turquie, pour prendre des décisions et mettre en œuvre des mesures urgentes afin d’arrêter la machine de guerre du régime israélien.
Depuis début octobre 2023, Israël mène une agression brutale sur deux fronts qui a déjà tué au moins 42 519 personnes dans la bande de Gaza et 2 412 autres au Liban.
Ailleurs dans ses propos, M. Araqchi a appelé à la promotion des relations avec la Turquie, en particulier dans les secteurs du commerce, de l’économie et du tourisme et dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.
Erdogan a, pour sa part, déclaré qu’il était impératif que l’Iran et la Turquie, deux pays importants de la région, renforcent leur coopération étroite afin de mettre un terme au génocide et aux crimes d’Israël.
Le président turc a affirmé que son pays était déterminé à approfondir la coopération avec l’Iran dans divers domaines, en particulier dans les domaines économique et commercial, et à éliminer les obstacles à cet égard.
L’Iran et la Turquie appellent à une action collective pour mettre fin au carnage et à la destruction à Gaza et au Liban : Baghaï
Dans un message publié vendredi sur son compte X, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a déclaré que Téhéran et Ankara appellent à une coopération collective entre les pays de la région pour mettre fin au carnage et à la destruction du régime de Tel-Aviv dans la bande de Gaza et au Liban.
« En tant que deux acteurs clés de la région et du monde islamique, l’Iran et la Turquie partagent la gravité de la menace posée par les agressions et les atrocités du régime israélien à la paix et à la sécurité de la région et la nécessité d’une action collective urgente pour mettre fin au carnage et à la destruction à Gaza et au Liban », a écrit Baghaï.
À la tête d’une délégation, Araqchi est arrivé à Istanbul dans le cadre de la prochaine étape de sa tournée régionale et a également assisté à la réunion du mécanisme 3+3. Avant d’arriver à Istanbul, Araqchi s’était rendu en Jordanie et en Égypte pour des consultations avec de hauts responsables d’Amman et du Caire sur les derniers développements régionaux, en particulier les conflits à Gaza et au Liban.
La tournée régionale d’Araqchi, visant à mettre un terme aux crimes du régime israélien au Liban et à Gaza, l’a également conduit au Liban, en Syrie, en Arabie saoudite, au Qatar, en Irak et à Oman.
S’exprimant lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue turc Hakan Fidan, le ministre iranien des Affaires étrangères a mis en garde contre le risque d’un conflit qui s’étendrait en Asie de l’Ouest.
Il a qualifié de « poudrière » la situation dans la région stratégique à cause des agressions croissantes d’Israël dans la bande de Gaza assiégée et au sud du Liban.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a mis en garde contre la possibilité d’une guerre toujours plus étendue en Asie de l’Ouest, décrivant comme une « poudrière » la situation dans la région stratégique suite à l’escalade israélienne dans la bande de Gaza assiégée et au sud du Liban.