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Zoom Afrique du 18 octobre 2024

Zoom Afrique du 18 octobre 2024

Les titres de la rédaction :

  • Les émissions liées au torchage de gaz, en hausse de 7 % en glissement annuel
  • Le Liberia lance la construction de sa première centrale solaire à grande échelle
  • Burkina Faso : le gouvernement entrera au capital de Burkina Cajou
  • L’Ouganda lance une étude d’évaluation du marché télécoms 

Les analyses de la rédaction :

1- Sénégal : la nouvelle politique souverainiste du pays est en cours 

Interrogé par Sputnik Afrique, un économiste sénégalais analyse le nouvel agenda présenté le 14 octobre par le gouvernement du Sénégal et qui vise le développement du pays jusqu’en 2050. « Le gouvernement a constaté que la plupart des entreprises (étrangères) qui viennent soi-disant pour aider au développement du Sénégal contribuent plutôt au sous-développement du pays en pillant les ressources et en ne payant pas les impôts qui sont dus au gouvernement », indique Demba Moussa Dembélé, président de l’Africaine de recherche et de coopération pour l’appui au développement.

Le développement endogène, la souveraineté, le meilleur emploi pourraient devenir les piliers de la transformation du pays, avance le chercheur. « Ils veulent mettre un terme aux politiques du passé qui consistent à brader les ressources, à faire venir des multinationales qui viennent piller pratiquement nos ressources et rentrer avec les bénéfices. Ils veulent en finir avec ça. C’est pourquoi ils parlent de secteur privé national fort », explique Demba Moussa Dembélé. « Dans le modèle qui a fait faillite, dans le modèle ancien, le secteur privé national est pratiquement laissé abandonné à lui-même », note-t-il en ajoutant que le secteur privé international peut toujours avoir sa place, « mais dans une nouvelle stratégie ».

Élu dès le premier tour de l’élection présidentielle au Sénégal, le président Bassirou Diomaye Faye a évoqué la question du franc CFA et l’éventualité de la création d’une monnaie propre au Sénégal. Selon lui, un pays qui aspire à la souveraineté, ne doit pas l’être à moitié et que la monnaie fait partie de leviers de souveraineté. 

Concernant les relations entre le Sénégal et la France, le nouveau président élu du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a été claire en ce qui concerne sa politique diplomatique. Le nouveau chef de l’État sénégalais a évoqué une politique de rupture dans la gestion du pays et a surtout souligné la politique extérieure estimant qu’il faudrait diversifier les partenaires et revisiter le partenariat avec la France.  

2-Inauguration du camp militaire de San au Mali : Le Colonel Sadio Camara promet que la reconquête de l’entièreté du territoire national se fera dans les meilleurs délais

Le ministre malien de la Défense et des Anciens combattants (MDAC), le Colonel Sadio Camara, a inauguré le nouveau camp militaire de San jeudi dernier, 10 octobre 2024. Cette nouvelle infrastructure militaire va abriter le 23e régiment d’infanterie motorisée. C’était en présence des autorités administratives et politiques ainsi que des légitimités traditionnelles et religieuses de la nouvelle région administrative du pays. Cette infrastructure vient renforcer le dispositif et le maillage sécuritaire de la nouvelle région et sa capitale qui est désormais une ville-garnison hautement sécurisée. Destiné au 23e régiment d’infanterie motorisée, ce nouveau camp est placé sous le Commandement de la région militaire N° 2 (Ségou). C’est un joyau architectural qui va donc abriter le 23e régiment d’infanterie motorisée. « L’infanterie est la reine de la bataille, toutes les autres Forces de l’armée de terre, concourent à son succès. Elle est la première à être sur le terrain. C’est avec elle qu’on occupe le terrain. Donc, ce camp n’est pas seulement un bâtiment, mais il représente notre détermination à garantir la paix et la sécurité, pour notre pays et nos alliés », a précise le Chef d’Etat-major de l’Armée de terre, Général de Brigade Harouna Samaké.

Pour le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, cette inauguration tombe à point nommé, car, a-t-il souligné, «ce nouveau camp comble toutes les attentes de la hiérarchie militaire». Le Colonel Sadio Camara a également précisé qu’il «répond à tout point de vue à la vision édictée par le chef de l’État». L’infrastructure militaire est composée d’un poste de commandement, de zone de vie, de magasin d’armes, de hangars pour les blindées, de réseau d’adduction d’eau et d’éclairage public et enfin de système de sécurité très avancé. Si ce camp militaire (Bâti sur une superficie de 500 hectares) est aussi «la matérialisation d’un vœu ardent exprimé par les populations de San», le ministre Sadio Camara a aussi souligné que ce choix ne doit rien au hasard. En effet, cette nouvelle capitale régionale est située à «cheval entre les régions de Ségou, Mopti et Koutiala. 

Ce qui justifie aisément ce choix stratégique qui vise à adopter une posture d’anticipation et de veille face aux menaces multiformes causées par les groupes armés terroristes et la criminalité transfrontalière organisée ».

Le nouveau camp vient donc « renforcer le dispositif et le maillage sécuritaire de cette zone militaire » matérialisé (maillage) par le recrutement suffisant en nombre et en qualité, la politique d’équipement à hauteur de souhait et l’amélioration subséquent des conditions de logement et de travail. 

« La montée en puissance de notre armée n’est pas un vain mot. Elle se traduit par le renforcement de l’effectif, de l’acquisition d’équipements de dernière génération et un meilleur maillage territorial. Nul doute que notre armée, socle de la souveraineté du Mali, signe son renouveau.

Et je puis vous rassurer ici que la reconquête de l’entièreté de notre territoire national se fera dans un bref délai, pour le bonheur de nos populations laborieuses», a promis le ministre malien de la Défense et des Anciens Combattants. Il n’a pas manqué de manifester aussi toute sa reconnaissance aux autorités administratives et politiques ainsi qu’aux légitimités traditionnelles et religieuses… pour le terrain mis à la disposition de l’armée pour les besoins de la cause. 

3- Laurent Gbagbo promet une amélioration des relations entre la Côte d’Ivoire et l’AES s’il est élu

L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a affirmé mercredi que les relations entre la Côte d’Ivoire et les pays de l’Alliance des États du Sahel s’amélioreraient s’il remportait l’élection présidentielle prévue fin 2025. S’exprimant dans une interview sur AFO Media, il a ajouté qu’il considérait ces pays comme des États légitimes, rapporte VOA.

Gbagbo a déclaré porter « un bon regard » sur ces régimes « arrivées au pouvoir par leurs (propres) moyens » et qu’il considère « comme des États, tout simplement », indique la même source. L’Alliance des États du Sahel (AES) a été lancé par les dirigeants du Mali, du Burkina et du Niger, tous arrivés au pouvoir par des coups d’État. « Les trois pays qui ont tourné le dos à l’ancienne puissance coloniale française entretiennent des relations tumultueuses avec certains de leurs voisins, dont la Côte d’Ivoire, qu’ils accusent de chercher à les déstabiliser et d’être trop proche de Paris », précise VOA.

Le 16 septembre 2024, l’Alliance des États du Sahel (AES) a célébré son premier anniversaire. Créée un an plus tôt, cette confédération regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger vise à renforcer la coopération régionale et à consolider la souveraineté de ses membres face aux défis sécuritaires et économiques.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV