Des dizaines de milliers de personnes ont rendu hommage au général de brigade Abbas Nilforoushan lors d’une cérémonie funéraire de masse organisée dans sa ville natale d’Ispahan.
Nilforoushan était un ancien commandant supérieur du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) qui a été assassiné lors d’une récente agression israélienne contre le Liban.
Le jeudi 17 octobre, une cérémonie a eu lieu au cours de laquelle des milliers de personnes habillées en noir ont accompagné le cercueil de Nilforoushan, recouvert du drapeau iranien, à travers les rues et les places centrales de la ville située au cœur de l’Iran.
Un grand nombre de personnes a participé à la cérémonie funèbre, brandissant les drapeaux de l’Iran, de la Palestine et du Hezbollah libanais. Les participants exprimaient leur solidarité avec les populations de Gaza et du Liban en scandant des slogans tels que « Mort à Israël » et « Mort à l’Amérique ».
Le général Nilforoushan est tombé en martyr aux côtés du secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, lors d’une lourde attaque israélienne qui a visé plusieurs immeubles dans la banlieue sud de Beyrouth, Dahiyeh, le 27 septembre.
Le corps du commandant iranien a été transporté de Beyrouth vers les villes saintes irakiennes de Karbala et de Najaf et ses prières funéraires ont été dirigées par un représentant du plus haut dignitaire religieux irakien, le grand Ayatollah Ali al-Sistani.
Son cercueil a été transféré à Téhéran mardi, puis à Machhad mercredi, recevant un hommage solennel de la part des personnes en deuil ainsi que des responsables militaires et gouvernementaux iraniens des deux villes. Le haut commandant repose désormais au cimetière Golestan Shohada, situé à Ispahan.
Dans un communiqué, le CGRI a décrit le général Nilforoushan comme l’un des « conseillers éminents » de la République islamique, un militaire à la fois « courageux et érudit », qui est tombé en martyr à cause des atrocités perpétrées par le régime sioniste impitoyable et sanguinaire.
Le 1er octobre, l’Iran a répondu à l’assassinat par Israël du chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, ainsi qu’à celui du leader du Hezbollah et du général Nilforoushan en lançant jusqu’à 200 missiles balistiques vers les bases militaires et de renseignement du régime sioniste dans tous les territoires palestiniens occupés.
L’opération de représailles iranienne, baptisée Vraie Promesse II, a porté un coup sévère au régime israélien, se révélant être d’une ampleur dévastatrice sans précédent par rapport à sa première version baptisée Vraie Promesse, survenue en avril dernier. Tel-Aviv n’a pas encore divulgué l’ampleur des pertes qu’il a subies, malgré ses promesses répétées de riposter.
Les récentes actions de représailles ont causé des dommages considérables aux installations de l’ennemi israélien. Parmi les cibles touchées figurent un siège de l’agence d’espionnage du régime, le Mossad, ainsi que la base aérienne de Nevatim, où sont stationnés les avions de chasse F-35. De plus, l’opération a visé la base de Hatzerim, qui a été utilisée pour l’assassinat du secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah.
S’exprimant lors des funérailles de Nilforoushan jeudi, le commandant en chef du CGRI, le général de division Hossein Salami, a averti Israël d’une réponse « douloureuse » si le régime de Tel-Aviv menait une nouvelle agression contre la République islamique d’Iran.
Le général Salami a déclaré que le régime israélien a commis une erreur de calcul en croyant que l’assassinat de Haniyeh, de Nasrallah et de Nilforoushan affaiblirait l’Axe de la Résistance. Il a également dit que l’opération Vraie Promesse II, ainsi que l’inefficacité du Dôme de fer israélien à intercepter les missiles iraniens, a bouleversé l’équilibre stratégique dans la région.
Le commandant en chef du CGRI a affirmé que l’ennemi doit être conscient qu’une agression contre l’Iran provoquerait une riposte sévère. Il a précisé que l’opération Vraie Promise II ne représentait pas l’ensemble de la capacité défensive de l’Iran, mais constituait uniquement un signal d’alerte.
Le régime israélien, a-t-il dit, recevra une réponse pour avoir commis des crimes contre les nations musulmanes. « Nous déclarons clairement que nous connaissons les faiblesses de l’ennemi et que nous sommes capables de révéler ses vulnérabilités », a-t-il indiqué.
Le commandant en chef du CGRI a également réfuté l’idée selon laquelle l’Axe de la Résistance pourrait être paralysé par le martyre de ses leaders et commandants.