Le représentant de l'Iran auprès des Nations Unies a critiqué le Conseil de sécurité de l'ONU pour ne pas avoir tenu Israël et ses alliés responsables des crimes qu'ils commettent contre les civils au Liban et à Gaza.
Lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur le Liban, jeudi 10 octobre, Amir Saïd Iravani a déclaré que le régime israélien avait franchi toutes les lignes rouges et violé de manière flagrante le droit international.
« Le ciblage délibéré de civils et la destruction des infrastructures civiles sont bien plus qu'une violation du droit international ; c'est un crime de guerre flagrant, un crime contre l'humanité et un génocide », a-t-il martelé.
Il a condamné les attaques délibérées du régime israélien contre les civils et les infrastructures libanais, soulignant que ces actes ont prolongé le pays du Cèdre dans une catastrophe humanitaire croissante.
« Ils ont détruit des infrastructures vitales, massacré des civils innocents et prolongé le Liban dans une catastrophe humanitaire croissante. Le régime a franchi toutes les lignes rouges, faisant preuve d'un mépris total pour le droit international. »
Iravani a décrit le peuple libanais comme étant victimes de la campagne de terreur et la de brutalité systématique d'Israël, avant d’avertir que les actes criminels du régime constituaient une menace sérieuse pour la paix internationale et risquaient de déclencher une guerre régionale à grande échelle.
De même, Iravani a évoqué les assassinats par Israël des dirigeants de l’axe de la Résistance pour entraver les efforts déployés en vue d'un cessez-le-feu.
« Nous exprimons notre plus profonde sympathie et notre solidarité indéfectible au gouvernement et au peuple du Liban qui subissent des actes d’agression et des crimes de guerre incessants perpétrés par le régime terroriste le plus notoire du monde », a indiqué Iravani, notant : « La République islamique d’Iran se tient fermement aux côtés du Liban, et s'engage pleinement à soutenir son gouvernement, son peuple et sa résistance ».
Par ailleurs, il a fustigé les alliés du régime sioniste, en particulier les États-Unis, qui non seulement protègent Israël contre toute responsabilité envers ses actes criminels, mais qui banalisent également les atrocités qu'il commet.
« Nous condamnons fermement la complicité continue des États-Unis, du Royaume-Uni et de certains États occidentaux qui permettent à Israël de perpétrer des crimes de guerre systématiques et une guerre génocidaire contre les peuples palestinien et libanais en lui fournissant des armes de pointe. »
Dans ce droit fil, il a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à tenir le régime israélien pour responsable de ses crimes de guerre contre les peuples libanais et palestinien.
« Après plus d’un an de guerre génocidaire menée par Israël à Gaza, où plus de deux cent mille personnes ont été tuées, blessées ou ensevelies sous les décombres, ce régime terroriste mène désormais une guerre génocidaire contre le Liban, faisant écho à sa campagne barbare contre le peuple palestinien à Gaza », a-t-il déploré.
Selon le ministère libanais de la Santé, plus de 2 141 personnes ont été tuées et 10 099 autres blessées dans les attaques israéliennes contre le Liban, dont des dizaines d’enfants et des dizaines de femmes, depuis octobre 2023.
Des centaines de milliers de civils libanais ont fui leurs foyers à Beyrouth pour échapper aux raids aériens du régime israélien.
À Gaza aussi, la guerre génocidaire menée par Israël a fait plus de 42 000 morts et au moins 97 590 blessés, en majorité des femmes et des enfants. La plupart des 2,3 millions d’habitants de Gaza ont été déplacés et les conditions humanitaires se sont fortement détériorées dans l’enclave assiégée.