A la veille du 7 octobre, date anniversaire du déclenchement du génocide du régime israélien à Gaza, Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de gauche La France insoumise, a exprimé son soutien ferme à la cause palestinienne et au Liban lors d’un rassemblement pro-palestinien samedi 5 octobre à Paris.
Réagissant aux récentes critiques concernant les manifestations pro-palestiniennes dans les universités françaises, Mélenchon a appelé les étudiants à résister aux tentatives visant à faire taire le débat sur les guerres en Asie de l’Ouest.
Cet appel intervient après que le ministre français de l’Enseignement supérieur Patrick Hetzel, a condamné les manifestations pro-palestiniennes dans des institutions comme Sciences Po Paris comme étant contraires aux principes français de neutralité et de laïcité.
En réponse, Mélenchon a critiqué la position du gouvernement, soutenant que discuter de géopolitique, y compris de la situation à Gaza, n’était pas un affront à la laïcité.
« Parler de géopolitique n’est pas une atteinte à la laïcité […] J’appelle les étudiants à défier cette interdiction et à parler librement, car nous vivons dans un pays libre. »
Mélenchon a également déclaré lors de son intervention qu’« un drapeau qu’on pourrait mettre avec celui des Palestiniens, c’est celui du Liban », où les bombardements de l’armée israélienne contre le Hezbollah ont fait plus d’un millier de morts depuis dix jours.
En défense du mouvement de résistance libanais, il a déclaré : « L’armée libanaise ne dispose d’aucun moyen de combat et n’a pas la possibilité de protéger ses propres frontières », jugeant que « c’est une hypocrisie totale à partir de là de dire que le Hezbollah pose un problème ».
« Le Hezbollah est une composante du peuple libanais et ce n’est pas à nous de décider qui est une bonne composante et qui est une mauvaise », a-t-il insisté, soulignant que « le peuple libanais a le droit à la souveraineté sur son territoire ».
Dans son vibrant appel à l’action, Mélenchon a exhorté les étudiants à arborer des drapeaux palestiniens « partout où c’est possible » en signe de solidarité et de défi, mais également à inclure des drapeaux libanais en signe de soutien au peuple de ce pays.
« Mettez des drapeaux libanais, pour que les Libanais sachent qu’on ne les a pas oubliés, qu’on ne les abandonne pas au meurtre [et] à la violence du voisin terrifiant qu’ils ont le malheur d’avoir à leur côté », a-t-il affirmé, en référence à Israël.
L’agression israélienne contre le Liban a fait des milliers de morts et de blessés, et le bilan ne cesse de s’alourdir à mesure que les attaques israéliennes se poursuivent.
Vendredi soir et samedi matin, le régime d’occupation israélien a mené une série de frappes aériennes sur plusieurs zones de la banlieue sud de Beyrouth, notamment Burj al-Barajneh, Rweis, le complexe Sayyed al-Shuhada, la zone autour du complexe Al-Qaem et Choueifat.
Des panaches de fumée sont actuellement visibles après les violents raids menés par le régime israélien, a rapporté le correspondant d’Al Mayadeen sur le terrain.
La France demande l’arrêt des livraisons d’armes à Israël
Dans le même temps, le président français Emmanuel Macron s’est prononcé pour l’arrêt des livraisons d’armes à Israël, les mêmes qu’il utilise pour massacrer des innocents au cours de sa guerre génocidaire contre les Palestiniens dans la bande de Gaza.
« Je pense qu’aujourd’hui, la priorité est que nous revenions à une solution politique, que nous arrêtions de livrer des armes pour combattre à Gaza », a déclaré le président français mardi à l’antenne de France Inter.
Le président français a exprimé son inquiétude face à la guerre en cours à Gaza, malgré les demandes répétées de cessez-le-feu.
Après le lancement de l’agression israélienne contre le Hezbollah au Liban, Emmanuel Macron a aussi rappelé que la « priorité est d’éviter l’escalade ». « Le peuple libanais ne peut pas à son tour être sacrifié et le Liban ne peut pas devenir un nouveau Gaza », a-t-il martelé.
Chaque année, les États-Unis fournissent au régime israélien des armes d’une valeur d’environ 3 milliards de dollars. En mai, le département d’État américain a déclaré qu’il n’avait pas suffisamment de preuves pour interdire les livraisons d’armes, mais qu’il était « raisonnable d’estimer » que le régime israélien avait utilisé des armes d’une manière qui violait les principes du droit humanitaire.
En septembre, la Grande-Bretagne a annoncé qu’elle bloquait certains transferts d’armes vers le régime israélien, invoquant un « risque clair » qu’elles soient utilisées dans une grave violation du droit international humanitaire.
