Le ministre des Affaires étrangères Abbas Araqchi a promis que l’Iran donnerait une « réponse plus dure » au régime israélien si ce dernier prenait de nouvelles mesures agressives contre la République islamique.
Le chef de la diplomatie iranienne a fait ces remarques ce vendredi 4 octobre, s’adressant aux journalistes dans la capitale libanaise Beyrouth, où il s’est rendu pour tenir des réunions bilatérales avec de hauts responsables libanais.
« Nous n’avons pas l’intention de poursuivre [nos] attaques », a-t-il déclaré, ajoutant : « Si Israël prend d’autres mesures contre l’Iran, notre réponse sera plus dure et nous riposterons certainement. »
Il a souligné que les représailles de l’Iran contre une telle violation seraient « proportionnées et complètement calculées ».
Ces propos sont intervenus après que la République islamique d'Iran a tiré des centaines de missiles vers l’entité sioniste et ses bases d’espionnage et de renseignement dans tous les territoires palestiniens occupés dans le cadre de l’opération Vraie Promesse II, mardi 1er octobre, en réponse à l’agression meurtrière du régime contre le pays et d’autres nations de la région.
Le régime israélien mène une guerre génocidaire contre la bande de Gaza, intensifie ses attaques meurtrières contre le Liban et viole la souveraineté des pays de la région pour mener des opérations d’assassinats contre de hauts responsables régionaux.
Les atrocités israéliennes ont coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes, dont le chef du bureau politique du Hamas Ismaïl Haniyeh, le secrétaire général du Hezbollah Sayyed Hassan Nasrallah et d’Abbas Nilforoushan, un haut commandant du Corps des gardiens de la Révolution islamique d’Iran (CGRI).
M. Araqchi a décrit l’opération iranienne comme un exemple de légitime défense qui s’est déroulée dans le cadre de la Charte des Nations unies.
« Nous ne sommes pas la partie qui a commencé l’attaque », a-t-il déclaré, notant que l’opération de l’Iran constituait une réponse aux actes d’agression du régime israélien contre le territoire et les intérêts de la République islamique.
Le diplomate a noté que si le régime israélien a l’habitude de frapper des cibles civiles, la République islamique n’a frappé que des centres militaires et de sécurité.
Araqchi a souligné que son voyage au Liban avait jusqu’à présent été marqué par de « très bonnes négociations et consultations » avec le Premier ministre libanais Najib Mikati et le président du Parlement Nabih Berri.
Les discussions ont porté sur les évolutions au Liban, notamment sur la question d’un éventuel cessez-le-feu qui pourrait mettre fin à l’agression du régime sioniste contre le pays, a-t-il ajouté.
La République islamique contacte également d’autres pays concernant la question du cessez-le-feu, dont les conditions doivent être conformes aux droits du peuple libanais et recevoir l’approbation de la Résistance libanaise, a-t-il affirmé.
Un tel cessez-le-feu doit également être concomitant à la cessation par le régime israélien de son agression contre Gaza, a déclaré le responsable.
Araqchi a déclaré que sa présence à Beyrouth à un moment où le régime prenait la ville sous une agression constante, témoignait du soutien « fort et constant » de l’Iran à la nation libanaise et à la Résistance.
« Nous sommes certains que les atrocités du régime sioniste finiront par une défaite comme par le passé, et que le peuple libanais remportera la victoire [face au régime] », a-t-il noté.
À son arrivée dans la capitale libanaise, Araqchi a insisté dans un message sur X que son voyage, au cours duquel il était accompagné de parlementaires iraniens et de membres de la Société du Croissant-Rouge du pays, avait pour objectif de « montrer clairement que l’Iran se tiendra TOUJOURS aux côtés du peuple libanais ».
Il a également invité les gouvernements d’autres pays de la région à « faire preuve de la même fermeté dans leur soutien au Liban, en particulier face aux assauts du régime israélien ».
