Le chef d’état-major général des forces armées iraniennes a déclaré que le pays avait fait preuve de retenue après l’agression du régime israélien contre le pays en juillet, mais qu’il avait perdu patience après l’assassinat du secrétaire général du Hezbollah et d’un haut commandant iranien dans la banlieue sud de Beyrouth.
Le général de division Mohammad Baqeri, a fait ces remarques ce mercredi 2 octobre après l’opération Vraie Promesse II.
Le régime sioniste a assassiné Ismaïl Haniyeh, ancien chef du bureau politique du mouvement de résistance palestinien Hamas, lors d’un assassinat ciblé dans la capitale iranienne Téhéran le 31 juillet.
« Après l’assassinat du martyr Haniyeh, l’Iran a traversé une période difficile de retenue, au milieu des appels répétés des Américains et des Européens, qui nous demandaient de faire preuve de retenue afin qu’ils établissent un cessez-le-feu dans la bande de Gaza (où le régime israélien mène une guerre génocidaire) », a déclaré Baqeri.
« Cependant, après le martyre de Sayyed Hassan Nasrallah et du général [Abbas] Nilforoushan, la situation n’était plus tolérable », a-t-il ajouté.
Le chef du Hezbollah et le commandant iranien ont été assassinés lors d’intenses frappes aériennes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth le vendredi 27 septembre.
Mardi 1er octobre, l’Iran a répondu à ces trois assassinats ainsi qu’à l’agression meurtrière continue du régime contre Gaza et le Liban en lançant des centaines de missiles vers les bases militaires et de renseignement de l’entité sioniste dans tous les territoires palestiniens occupés.
Des fusées éclairantes et des missiles ont été vus dans le ciel de Tel-Aviv et des explosions ont été entendues dans la ville occupée de Qods lors de l’opération baptisée « Vraie Promesse II », tandis que des frappes directes ont été signalées dans le Néguev, à Sharon et dans d’autres lieux.
Les cibles de l’opération héroïque qui a servi de réponse à de nombreux crimes des sionistes comprenaient, précise le général Baqeri, trois des principales bases aériennes du régime israélien.
Il a désigné ces bases comme étant le siège de l’agence d’espionnage du régime, le Mossad, identifié comme le « centre du terrorisme », la base aérienne de Nevatim, qui abrite les avions de guerre F-35, et la base de Hatzerim, qui a été utilisée pour l’assassinat de Sayyed Hassan Nasrallah.
Les cibles comprenaient également les radars stratégiques du régime, les centres abritant ses chars et ses véhicules de transport de troupes, ainsi que le centre abritant les forces du régime qui participent aux massacres contre les Palestiniens à Gaza.
« Toutes les infrastructures israéliennes seront ciblées s’il répète ses atrocités »
Le haut responsable militaire iranien a affirmé que les forces armées de la République islamique étaient entièrement préparées à répondre à la répétition potentielle de telles atrocités de la part du régime, décrivant les capacités des forces comme « bien plus que » ce qui a été montré lors de l’opération Vraie Promesse II.
« Si le régime sioniste, qui a atteint la folie, n’est pas contrôlé par les États-Unis et l’Europe, et qu’il cherche soit à poursuivre ses atrocités, soit à agir contre notre intégrité territoriale et notre souveraineté, l’opération de la nuit dernière se répétera avec une ampleur multiple et toutes leurs infrastructures seront frappées. »
Il a toutefois formulé le souhait que les États-Unis reviennent sur leur approche et stoppent le régime, afin que la région puisse retrouver la paix.
L’état-major général des forces armées iraniennes a également commenté l’opération dans un communiqué, affirmant qu’elle était une réaction au mépris du régime pour les droits souverains légitimes de la République islamique.
Il a déclaré que la réponse iranienne constituait un exemple de la façon dont le pays « fait regretter ses actes à tout agresseur malveillant, à quelque niveau que ce soit ».
Le communiqué avertit le régime agressif qu’il « doit s’attendre à la destruction généralisée et complète de ses infrastructures dans les territoires palestiniens occupés s’il répond [à l’opération] de la même manière ».
Enfin, il met en garde les partisans du régime, y compris les États-Unis, contre toute intervention directe contre la République islamique, affirmant qu’une telle ingérence justifierait « une réponse puissante et regrettable contre leurs centres et intérêts dans toute la région ».
