Le procès de la cheffe de file de l'extrême droite française Marine Le Pen et celui de 24 autres personnes du parti Rassemblement national (RN), soupçonnés d'avoir détourné des fonds du Parlement européen pour payer des salariés de leur parti, a débuté lundi.
« Nous n'avons violé aucune règle», a-t-elle lancé à la presse, se disant "sereine" avant de pénétrer dans la salle du tribunal judiciaire qui va accueillir pendant deux mois ce procès aux lourds enjeux pour sa carrière politique.
Selon l'agence de presse Belga, le procès s'est ouvert lundi devant le tribunal correctionnel de Paris.
« Nous avons des arguments extrêmement sérieux et solides à présenter pour notre défense», a-t-elle ajouté, soulignant qu’en cas de condamnation, elle risque une amende, une peine de prison et une interdiction d'exercer une fonction publique.
Les prévenus encourent un maximum de dix ans d'emprisonnement et un million d'euros d'amende, ainsi qu'une peine d'inéligibilité de dix ans susceptible de freiner les ambitions présidentielles de Marine Le Pen pour 2027.
Au procès des assistants parlementaires du FN, Jean-Marie Le Pen est dispensé pour raison de santé. Mis en examen pour « détournement et complicité de détournement de fonds public », le fondateur du Front national (FN) ne viendra pas au procès. A 96 ans, celui que l’on appelait « le Menhir » semble souffrir d’une altération de ses facultés cognitives.
Selon la presse française, il ne paraîtra donc pas au procès des assistants parlementaires du FN au Parlement européen, pour lequel il a été mis en examen pour « détournement et complicité de détournement de fonds publics », dispensé par deux certificats médicaux qui attestent de l’altération de ses facultés cognitives et de son incapacité à répondre aux magistrats.